Alors que les vacances d’été touchent à leur fin, les Français vont devoir affronter les bonnes et les mauvaises nouvelles de la rentrée 2023. Inflation, logement, éducation, santé, immobilier… Voici ce qu’il vous attend.
Gâchée ces dernières années par la pandémie de Covid-19, cette nouvelle rentrée va-t-elle être une nouvelle fois difficile ? La question se pose, dans un contexte peu réjouissant. Entre l’inflation galopante, le pouvoir d’achat en berne et la guerre en Ukraine, le retour à la réalité après cette parenthèse estivale peut s’avérer brutal pour certains Français. Pourtant, dans ce lot de mauvaises nouvelles, certaines bonnes nouvelles tirent leur épingle du jeu. Midi Libre fait le point.
Les bonnes nouvelles
- Énergie :
Si les factures d’électricité des particuliers ont bondi en août de 10 %, les factures de gaz vont elles s’alléger en septembre. La Commission de régulation de l’énergie a en effet publié son prix repère de vente de gaz pour la rentrée. La CRE a calculé un tarif du kWh moyen de 0,08218 € TTC pour le chauffage (contre 0,08406 € en août) et de 0,10512 € TTC pour l’eau chaude et la cuisson (contre 0,10700 € en août). Ces tarifs restent, toutefois, supérieurs comparés à ceux de juillet (respectivement, 0,08195 € pour le chauffage et 0,10488 € pour l’eau chaude et la cuisson).
Dans un communiqué, la Commission précise : « Entre août et septembre 2023, la part variable hors taxes (HT) d’un consommateur type cuisson/eau chaude et chauffage diminue de 1,56 € par MWh (mégawattheure) ».
Et d’ajouter : « Les consommateurs résidentiels se chauffant au gaz (avec ou sans l’option eau chaude/cuisson) et dont la consommation annuelle se situe entre 4 et 6 MWh, peuvent, en fonction des offres des fournisseurs, être assimilés à des consommateurs de type « cuissons chaude » ou « chauffage » ».
- Inflation et alimentaire :
« L’inflation cumulée a atteint 18 % au mois de juillet 2023 par rapport au 1er janvier 2022. Alors que 39 grands industriels se seraient engagés à baisser leurs prix (premiers effets visibles sur les yaourts nature Danone, les bouteilles Coca-Cola ou encore les pâtes) et que les distributeurs annoncent agir sur leurs marques propres, les prix alimentaires devraient légèrement baisser mais sans revenir au niveau de début 2022″, indique Emmanuel Fournet, du panel de consommateurs NielsenIQ.
« Depuis le début 2023, la baisse des volumes de l’alimentaire est de -1,3 %, une baisse accentuée sur l’été (-1,8 %) à cause d’une météo moins ensoleillée qu’en 2022 qui pénalise les produits de l’été (boissons sans alcool, glace, brumisateur…) et la même tendance de baisse (autour de -1,5 %) devrait se poursuivre à la rentrée », poursuit l’expert de l’institut spécialisé.
Parmi les catégories où on peut s’attendre à voir les prix baisser, il y a la farine, le pain, les céréales du petit-déjeuner, les biscuits mais aussi les produits de viande (bœuf, volaille) et aussi des produits comme l’alimentation pour chiens ou chats.
A contrario, les prix baisseront moins voire pas du tout pour ces produits : le sucre, l’huile d’olive ou certains fruits dont les récoltes sont mises à mal en particulier à cause de la sécheresse.
En résumé, s’il n’est plus question de parler de « septembre vert » pour les patrons de Leclerc ou de Lidl par exemple, mais plutôt de « promotions ciblées en fonction des marques », du mieux est attendu dans les rayons des supermarchés.
- Santé :
Une campagne de vaccination généralisée contre les papillomavirus (HPV) va être lancée dans les collèges pour les élèves de 5e à la rentrée scolaire 2023. Le but ? Permettre de lutter contre cette infection responsable de 6 000 nouveaux cas de cancers et 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus chaque année.
En Occitanie, en pratique, des équipes mobiles de vaccination interviendront dans les 584 établissements publics et privés de la région. Objectif : réaliser le schéma complet de la vaccination HPV sur une même année scolaire pour au moins 30 % des adolescents ciblés.
Toujours côté vaccination, l’européen Moderna et les américains Pfizer/bioNTech et Novavax préparent ainsi des vaccins conçus pour cibler spécifiquement le variant Eris, comme le révèle Reuters.
Selon les données de Santé publique France, 920 passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 ont été enregistrés sur la première semaine d’août. SOS Médecins note aussi dans son dernier bulletin une hausse de 84 % des actes liés au virus début août par rapport à fin juillet.
- Éducation :
C’était une promesse d’Emmanuel Macron : le salaire des enseignants sera revalorisé en septembre 2023.
À compter du 1er septembre, les professeurs bénéficieront en effet d’un coup de pouce 100 euros nets par mois. En plus de cette augmentation de salaire de base, des primes et des indemnités sont prévues pour certains enseignants.
Les nouveaux professeurs titulaires recevront une prime mensuelle de 153 euros, tandis que les professeurs entre six et onze ans d’ancienneté pourraient bénéficier d’une prime allant jusqu’à 292 euros net par mois.
- Retraites :
La pension minimale sera revalorisée de 100 euros brut par mois pour les personnes prenant leur retraite à partir du 1er septembre 2023, indique le site Service Public. Une mesure qui concerne les salariés, les artisans-commerçants et les agriculteurs qui ont travaillé toute leur vie au SMIC et qui disposent d’une carrière complète à temps plein.
Bon à savoir : le cumul emploi-retraite, qui permet à une personne retraitée d’exercer une activité professionnelle et de percevoir à la fois ses revenus professionnels et sa pension de retraite, créera de nouveaux droits à pension à partir du 1er septembre 2023.
Désormais, à l’issue d’une période de cumul emploi-retraite, il sera possible sous certaines conditions de demander une « seconde pension » calculée sur la base des mêmes règles que la première pension.
À noter également que le nombre de points acquis sur un compte professionnel de prévention augmentera désormais proportionnellement au nombre de facteurs de risques auxquels un salarié est exposé. Par exemple, un salarié qui est exposé simultanément à trois facteurs de risques acquerra 12 points par an, soit 1 point par trimestre d’exposition pour chacun des risques.
Chaque point permettra à un salarié d’alimenter son compte personnel de formation de 500 euros (contre 375 euros, avant le 1er septembre 2023). Dix points permettront à tout titulaire d’un compte professionnel de prévention de bénéficier de l’équivalent d’un mi-temps pendant 4 mois (au lieu de 3 mois, avant le 1er septembre 2023).
La France accueille la Coupe du monde de rugby 2023 (8 septembre-28 octobre) avec le choc entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande en match d’ouverture au Stade de France. L’occasion pour les proches de se retrouver autour d’un moment festif, convivial et de resserrer les liens.
Les mauvaises nouvelles
- Énergie :
« Le tarif réglementé, qui a pris 10 % au mois d’août, va être rehaussé en janvier 2024. D’ici là, une nouvelle hausse dès la rentrée est à craindre, même s’il est difficile d’anticiper clairement cette dernière », prévient Claude Gaubert, co-responsable de la communication au sein de l’UFC Que Choisir Montpellier.
Il conseille donc de bien vérifier votre contrat, de regarder quel est le mode d’indexation du prix s’il y en a un, de se méfier de tous les contrats qui ne sont pas indexés sur le tarif réglementé et enfin, de comparer ses tarifs actuels avec l’état de l’offre en utilisant un comparateur comme celui de l’UFC-Que Choisir ou celui du médiateur de l’énergie.
L’expert indique : « Un contrat heures pleines/creuses est intéressant uniquement si vous consommez plus de 50 % d’électricité en heures pleines ».
En ce sens, Marine Michalik, chargée de communication au sein du médiateur national de l’énergie rappelle : « Les offres à prix fixe ou à prix indexé sur le tarif réglementé en électricité ou sur le « prix repère » en gaz sont moins risquées que les offres avec d’autres formules d’indexation sur les prix de marché ».
- Carburant :
Les prix à la pompe continueront-ils à la rentrée de donner des sueurs froides aux automobilistes ? Le 3 août 2023, le ministère saoudien de l’Énergie a annoncé une mauvaise nouvelle. Sous la direction de l’Opep+, la production de carburant va encore diminuer en septembre 2023. Il y aura environ neuf millions de barils.
L’Arabie saoudite a donc dévoilé des prix plus très hauts pour payer son programme de diversification économique et pour diminuer toute sa dépendance à l’exportation de pétrole brut. Cette annonce a entraîné une légère hausse des prix du pétrole.
En conséquence, les prix du carburant vont augmenter dans les semaines et les mois à venir. Une tendance confirmée par le président montpelliérain de l’UFC-Que Choisir : « Les prix vont fluctuer à la rentrée en fonction de la politique des pays producteurs », avertit-il.
En ce sens, Olivier Gantois, président de l’Ufip, (Union française des industries pétrolières) estime : « On constate que depuis décembre 2022, le prix mondial du pétrole brut varie entre 75 et 85 dollars le baril. Un tunnel duquel on n’est pas sorti depuis huit mois et on pourrait voir cette tendance se prolonger« .
- Logement :
C’est une certitude : la taxe foncière va augmenter à la rentrée 2023, en raison de l’inflation. Ce n’est pas moins 7,1 % de hausse qui vous attend cette année, comme l’explique Le Particulier.
Selon David Lisnard, le président de l’AMF, l’association des maires de France, c’est près d’une commune sur 5 de plus de 40 000 habitants qui augmentera le taux de sa taxe foncière en 2023, en plus de la revalorisation générale de 7,1 %.
Concernant les logements étudiants, « les loyers vont augmenter », prévient Claude Gaubert, président de l’association de défense des consommateurs l’UFC-Que Choisir. « Les 10 à 15 % d’inflation se retrouvent sur les dépenses de rentrée et le loyer ».
À cela s’ajoutel’interdiction du chauffage au fioul dans les constructions, qui est « certes une bonne nouvelle pour la planète mais une mauvaise nouvelle pour les bailleurs, dans un contexte de crise du logement importante », déplore Michel Fréchet, président de la Confédération générale du logement.
Quant à la hausse des loyers limitée à 3,5 %, il s’agit pour l’expert d’une « fausse bonne nouvelle ». « Dans un contexte d’inflation, ça reste conséquence pour les plus modestes », souligne-t-il.
- Entreprise :
L’article 4 de la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023 portant sur la réforme des retraites prévoit, en effet, d’harmoniser les taux de cotisations patronales sur les indemnités de rupture conventionnelle et de mise à la retraite à partir du 1er septembre.
Le forfait social appliqué à la part exonérée de cotisations sociales de l’indemnité de rupture conventionnelle (jusqu’à 87 984 euros d’indemnité) sera porté de 20 % à 30 %. La contribution patronale sur la part exonérée de cotisations sociales de l’indemnité de mise à la retraite sera abaissée de 50 % à 30 %. Il pourrait donc être plus difficile d’obtenir une rupture conventionnelle de la part de votre employeur.
Le passage chez le médecin plus douloureux à la rentrée ? Pour boucler le budget de la Sécurité sociale, le doublement de la franchise sur les médicaments et des consultations médicales sont à l’étude.
Également sur la table : une réduction des arrêts maladie. Selon le ministère de l’Économie, ils sont passés de 6,4 millions à 8,8 millions par an entre 2012 et 2022. Le gouvernement pourrait prochainement demander aux entreprises de prendre en charge une partie des journées d’indemnités.
Le remboursement des tests Covid fait aussi débat. Une économie pourrait être réalisée en passant à un remboursement « sous-condition » en pharmacie, c’est-à-dire limité aux personnes les plus à risque ou symptomatiques.
- Immobilier :
Mauvaise nouvelle pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété : les taux de crédit immobilier devraient dépasser les 4 % dans les prochaines semaines, ce qui risque de réduire la capacité d’emprunt des acquéreurs.
Or, problème : si les taux augmentent, les prix de l’immobilier, eux, ne baissent pour le moment qu’à la marge.
Seule bonne nouvelle pour les candidats à l’achat : avec le fléchissement de l’inflation, la BCE devrait stabiliser ses taux directeurs dans les prochains mois
Et après ?
La poursuite du déploiement de l’application carte Vitale sur smartphone : elle était disponible depuis 2019 dans le Rhône et les Alpes-Maritimes. Six autres départements sont concernés depuis le 21 juillet : Loire-Atlantique, Sarthe, Seine-Maritime, Bas-Rhin, Puy-de-Dôme, Saône-et-Loire. « La généralisation à la France entière est prévue à partir de 2024 », indique l’Assurance maladie.
Les rappels de vaccination contre le Covid-19 : ils commenceront dès le 6 septembre à Mayotte puis le 17 octobre en métropole, en Guadeloupe, à la Martinique et en Guyane. Sont ici ciblées les personnes à risque.
Pôle Emploi devient France Travail : prévue pour le 1er janvier 2024, cette transformation vise à simplifier l’entrée sur le monde du travail, avec la même voie d’accès pour toutes les personnes en recherche d’emploi. Cette réforme se fixe pour objectif le plein emploi, à savoir un taux de chômage à environ 5 % en 2027, contre les 7,1 % actuellement.
Revalorisation des pensions de retraite: une première vague de revalorisations, concernant « environ 700 000 » pensions, est prévue pour l’automne 2023. Les revalorisations suivantes interviendront au printemps 2024, avec effet rétroactif au 1er septembre 2023.
JO 2024 : les Jeux olympiques de Paris se tiendront dans la capitale du 24 juillet au 11 août 2024.
Médicaments, soins et consultations plus chers en 2024 ? La franchise médicale et la participation forfaitaire pourraient doubler à partir de 2024. La mesure pourrait intégrer le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 examiné par le Parlement cet automne.
Permis à 17 ans : dans un entretien au média Brut, mardi 20 juin, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé qu’à partir du 1er janvier 2024, il sera possible de « passer son permis à 17 ans et conduire à 17 ans ».
Fin du retrait de points pour excès de vitesse : le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il n’y aurait plus de retrait de points pour les excès de vitesse de moins de 5 km/h à partir de 2024. L’amende, en revanche, sera maintenue.
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