, Pourquoi 3 mois seulement après son ouverture, cet hypermarché va peut-être devoir changer d’enseigne

Le début d’année est difficile pour les salariés de l’Intermarché de Vals-près-le-Puy, en Haute-Loire. Seulement trois mois après l’ouverture du magasin, ils viennent d’apprendre que celui-ci risque d’être cédé. Pour l’Autorité de la concurrence, l’enseigne des mousquetaires est trop présente dans cette zone.

L’enseigne est flambant neuve. Mais peut-être déjà à vendre. Selon l’Autorité de la concurrence, 3 Intermarchés dans un rayon de 30 km, c’est beaucoup trop, alors celui de Vals-près-le-Puy, en Haute-Loire, pourrait être cédé à une enseigne concurrente. Une nouvelle tombée seulement 3 mois après la reprise du magasin. Pascale Roche, employée de l’hypermarché, explique : « Cela a été un coup dur. Maintenant on est dans l’attente, pour nos emplois parce qu’on ne sait pas ce que cela va devenir ». 

Au total, 110 emplois sont menacés. Christophe Romeuf, représentant de l’intersyndicale CGT-CDFT-FO, précise : « Ce magasin existe depuis 1979. J’ai travaillé ici pour Rallye. En 1992, on a été vendus à Casino. Là, Casino nous revend à Intermarché et trois mois après, on est en train de nous dire qu’on va une nouvelle fois être revendus. Pour nous c’est du dégoût, de l’écœurement, de l’incompréhension ». 

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Le début d’année est difficile pour les salariés de l’Intermarché de Vals-près-le-Puy, en Haute-Loire. Seulement trois mois après l’ouverture du magasin, ils viennent d’apprendre que celui-ci devra être cédé. Pour l’autorité de la concurrence, l’enseigne des mousquetaires est trop présente dans cette zone. Intervenants : Pascale Roche, employée de l’hypermarché / Christophe Romeuf, représentant de l’intersyndicale CGT-CDFT-FO / Rémy Valette, dirigeant de l’Intermarché de Vals-près-le-Puy ©R. Leloutre / E. Monnier / A. Papin

Une pétition lancée

L’organisme indépendant publiera sa décision officielle le 15 janvier. En attendant, clients et employés se mobilisent. Une pétition a reçu 2 300 signatures en moins d’une semaine. Une cliente indique : « Pour les gens qui commencent à prendre leurs marques dans le magasin, s’il faut encore changer de marques, c’est non ». Une autre ajoute : « Je trouve que c’est dommage pour nous qui faisons les courses mais surtout pour les salariés ». 

Le groupe Intermarché réaliserait plus de 50 % de part de marché dans la zone de chalandise. Le dirigeant ne dément pas mais affirme qu’il n’y a pas d’entente et assez de concurrence. Rémy Valette, dirigeant de l’Intermarché de Vals-près-le-Puy, rappelle : « Pendant la période des fêtes, je suis allé sur les sites d’Auchan, de Super U et de Lidl. Le parking était bien rempli. Le fait qu’il y ait un Intermarché sur la zone de Vals n’a pas porté préjudice aux concurrents ». Contactée, l’Autorité de la concurrence ne nous a pas répondu. Si la décision est défavorable, un recours sera possible devant le Conseil d’Etat mais s’il échoue, il faudra trouver un repreneur dans les 8 prochains mois.

Propos recueillis par Romain Leloutre / France 3 Auvergne

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