Les départements français présentent de grosses disparités en matière de prix des courses en supermarché. Un élément non négligeable en cette période d’inflation. Or, les départements bretons sont plutôt bien placés et les Côtes-d’Armor sont même en tête. C’est le département de France où les produits de consommation courante sont les moins chers.
L’Assemblée nationale s’est penchée, ce 9 octobre 2023, sur les prix dans les rayons, en regardant de plus près les négociations qui ont lieu entre les industriels d’un côté et les supermarchés de l’autre. D’autant plus qu’en France, il existe de grosses disparités entre les départements.
De manière générale, + 25 %, c’est l’inflation constatée sur les produits de grande consommation en France, depuis presque deux ans, selon l’UFC-Que-Choisir. Pour le même panier, tout le monde ne paie pareil. La Bretagne serait plutôt avantagée, en particulier les Côtes-d’Armor.
Selon Olivier Dauvers, spécialiste de la consommation, le caddie y coûterait jusqu’à 5% de moins que la moyenne française. Pourquoi ? « Ça ne coûte pas le même prix dans un département ou dans un autre d’exploiter un magasin. Un magasin, c’est du foncier, des mètres carrés, soit c’est du loyer, des mensualités vis-à-vis de la banque quand on a acheté du terrain et des bâtiments. Il n’empêche que cela a un effet sur le prix que l’on pratique pour les consommateurs » explique-t-il.
Le coût d’exploitation d’un magasin est donc moins onéreux dans l’Ouest, par exemple, que sur la Côte-d’Azur ou en région parisienne. Mais ça n’est pas l’unique raison de cette spécificité bretonne.
Une autre cause de ces prix plus économiques dans l’Ouest, c’est la nature des enseignes que l’on y trouve. Pour Olivier Dauvers, « la Bretagne, en général, se caractérise par la présence de trois enseignes parmi les moins chères et les plus agressives, à savoir Leclerc, Intermarché et système U. Et donc, dans tous les départements où l’on retrouve massivement ces trois enseignes-là, la bataille est beaucoup plus féroce qu’ailleurs. Ce qui fait baisser les prix ».
Un phénomène de concurrence déterminant pour les consommateurs, le prix restant l’argument majeur dans le choix de son magasin.
La 3ᵉ cause, c’est l’adaptation des magasins à leur clientèle. Un opportunisme commercial, en fonction du pouvoir d’achat. Les supermarchés ne vendent pas au même prix à Paris ou à Saint-Brieuc.
Ces trois raisons expliquent que la Bretagne est plutôt très compétitive en termes de prix et que les Côtes-d’Armor occupent la première marche du podium.
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