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Calvaire route Saint-Hilaire clisson
Le calvaire de la route de Saint-Hilaire, à Clisson (en Loire-Atlantique), a été démonté mi-juillet. ©photo fournie par Gaby Zamblera

Le calvaire de la route de Saint-Hilaire, à Clisson (en Loire-Atlantique) a-t-il définitivement disparu ?

Certains Clissonnais se sont peut-être posé la question.

Le crucifix a été démonté mi-juillet à la demande du nouvel acquéreur du terrain attenant. Il a fallu bloquer la circulation dans un sens pendant toute une journée et l’intervention d’un camion-grue pour démonter l’ouvrage de 5 mètres de haut.

«  Ils ont dû y ailler à tâtons pour éviter d’abimer quelque chose. Le socle en granit n’a pas pu être entièrement démonté, car l’arrêté de la mairie ne courait que jusqu’à 16 h. Ils vont devoir repasser prochainement  », raconte Gaby Zamblera, propriétaire du 22 route de Saint-Hilaire.

La paroisse Sainte-Marie du Val de Sèvre étant propriétaire du monument, le père Nicolas Harel était également présent pour superviser l’opération.

Un calvaire gênant pour les nouveaux propriétaires de la maison

Ce déménagement résulte de plusieurs mois de négociations. Il y a un peu plus d’un an, Gaby Zamblera, 28 ans, ingénieur en aéronautique, fait l’acquisition avec sa femme d’un terrain de 400 m2, donnant sur la route de Saint-Hilaire à Clisson.

Leur projet ? Faire construire la maison de leurs rêves, à 500 mètres de la gare. Ceci à un détail près : juste en face de leur future porte d’entrée se dresse une imposante croix avec son Christ.

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Quand on a acheté ce terrain, on savait que ce calvaire appartenait au diocèse de Nantes. On vient d’avoir une petite fille et la descente de la voiture sans un portail pour clôturer alors que notre terrain donne sur la route, ça nous faisait peur. Pour faciliter la mise en place d’une clôture, on a donc demandé à le déplacer.

Gaby Zamblera, néo Clissonnais

Et d’ajouter dans un second temps : «  on voulait aussi éviter d’être la maison au calvaire !  » 

«  Opération blanche pour la paroisse  »

Le couple propose alors au diocèse de racheter la parcelle de 8 m2. La paroisse Sainte-Marie du Val de Sèvre donne son accord, sous réserve que le crucifix reste sa propriété. «  Ce calvaire prenait beaucoup de place devant leur maison, mais je ne voulais pas qu’il disparaisse définitivement. L’idée était de le replacer dans un lieu qui puisse le mettre en valeur  », explique le père Harel.

Le chef de la paroisse a justement un projet sur le feu : la construction d’une maison paroissiale dans le quartier de la Trinité à Clisson. Et il verrait bien le monument à proximité du nouveau bâtiment.

«  C’était une belle occasion pour faire le lien entre l’ancien et le moderne  », analyse Rémi Bureau, économe de la paroisse. 

Six mois plus tard, l’affaire est négociée. Les frais de démontage du calvaire seront à la charge du couple clissonnais, tandis que le montant de la vente de la parcelle permettra à la paroisse de financer les travaux de restauration et de remontage du calvaire.

«  Je voulais que ce soit une opération blanche pour la paroisse  », précise le père Harel. Aucune des deux parties n’a cependant souhaité communiquer sur le montant de la transaction.

calvaire - Clisson - nouveaux habitants
La croix en granit de 5 mètres de haut et son Christ en métal sont entreposés chez un paroissien en attendant de trouver leur trouver un nouveau lieu d’accueil. ©photo fournie par Gaby Zamblera

Le calvaire avait été érigé en 1857

Tous préfèrent souligner l’histoire bien particulière de ce calvaire. Il aurait été érigé en 1857 par un dénommé F. P. Vinet, «  du côté de la Haute-Grange avant de rejoindre la rue des Deux Croix  », relate Rémi Bureau.

C’est en 1954 qu’il est installé route de Saint-Hilaire sur le terrain privé d’une fidèle. «  Quand elle est partie, elle a cédé la parcelle du calvaire à l’association diocésaine de Nantes et a revendu le reste du terrain à un particulier  », explique Gaby Zamblera.

«  La plupart du temps, les calvaires ne nous appartiennent pas, souligne le père Harel. Ils sont sur des propriétés privées ou bien ils appartiennent à la commune  ».

Sur la vingtaine de calvaires qui se trouvent à Clisson, trois d’entre eux appartiennent au diocèse : route de Cugand, route de Saint-Lumine-de-Clisson et route de Saint-Hilaire. 

Des protestations

Ce nouveau déménagement a suscité néanmoins quelques protestations. «  L’association Patrimoine et Histoire s’est émue de ne pas avoir été informée  », rapporte l’économe de la paroisse.

Je peux comprendre que cela puisse choquer, certains sont venus avec des questions. Mais quand on leur explique que le monument va être restauré pour être resitué dans une zone qui lui donnera davantage de visibilité, ils comprennent.

Gaby Zamblera

Une relocalisation incertaine

Alors quand les fidèles, défenseurs du patrimoine ou simples curieux pourront-ils retrouver leur calvaire ? Pour le moment, des incertitudes pèsent sur sa relocalisation.

Le permis de construire de la maison paroissiale ayant fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif, le père Harel envisage de nouvelles options, comme la possibilité de replacer le monument à proximité.

L’idée du carrefour de la route de Saint-Hilaire et du boulevard Pierre et Marie Curie circule. Mais encore faudrait-il racheter une parcelle à la commune ? L’édifice religieux n’est pas classé au titre des monuments historiques. « A moins que quelqu’un ne soit candidat dans le quartier pour recevoir le calvaire chez lui ?  », lance le père Harel.

Entreposé « chez un particulier » en attendant

La restauration du Christ en métal et de sa croix en granit pourrait aussi donner du fil à retordre au curé, qui n’a pas encore estimé son coût. «  Il faudra peut-être l’intervention de bénévoles d’associations comme SOS Calvaires  », précise-t-il.

En attendant de connaître sa destination finale, le crucifix est actuellement entreposé «  chez un particulier  ».

De peur d’attirer les convoitises, la paroisse n’a pas souhaité indiquer l’endroit exact. Bref, il faudra peut-être en passer par un long chemin de croix avant de pouvoir revoir ce calvaire dans les rues de Clisson !

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