Un même appartement à surface égale ne sera pas vendu au même prix au rez-de-chaussée, au deuxième étage, ou au dernier étage. Et la différence peut atteindre 25 % dans certaines régions de France. « Pourquoi un appartement identique n’a pas le même prix selon l’étage où il se situe ? » demande Amélie. Ouest-France vous répond.
La chambre de bonne plus chère qu’un rez-de-chaussée
Il existe en effet une sorte de prime à l’étage dans les immeubles. Le premier étage sera vendu moins cher que le deuxième, que le troisième, et ainsi de suite. Cette différence a été l’objet d’une étude réalisée par le site Meilleurs agents, basée sur l’analyse de 50 000 données de transactions immobilières à Paris et dans les dix plus grandes villes de France ; une base à laquelle ont été ajoutées les réponses de 5 000 particuliers et 6 000 agences immobilières.
Résultat : on trouve jusqu’à 25 % d’écart entre les prix des logements au premier étage et d’autres au denier étage dans des immeubles à Paris. Notamment lorsqu’il s’agit d’une chambre de bonne, comme le démontre l’infographie ci-dessous, réalisée par Meilleurs Agents.
Jusqu’à 15 % de différence en province. © MeilleursAgents.com
« Ainsi, un appartement de 50 m² en rez-de-chaussée coûte près de 381 000 € en moyenne, contre… 452 700 € pour un appartement au 6e et dernier étage du même immeuble », note Les Échos.
L’étage du milieu parfois le plus onéreux
Une différence causée par la vue ou la luminosité ? Pas seulement. Puisque certains logements, comme celui du milieu, disons le 4e étage seront vendus plus cher que ceux du 6e étage dans les immeubles sans ascenseur.
Aussi, la différence est liée à la demande. Les logements du rez-de-chaussée sont moins demandés à cause des nuisances que leur proximité avec la rue peut impliquer : circulation, passage sur le trottoir jour et nuit et manque d’intimité, sentiment d’insécurité, etc. Les acheteurs privilégient donc le dernier étage car c’est plus calme, plus sécurisant et plus lumineux.
Heureusement, il n’y a pas que les habitants du dernier étage qui bénéficient de la lumière. La luminosité des pièces va dépendre de l’exposition, de la taille des surfaces vitrées, du volume des pièces, et surtout du vis-à-vis : la distance, la hauteur et la couleur des façades alentour
, rappelle un professionnel.
En hauteur, oui, mais seulement avec ascenseur
L’ascenseur est aussi une variable d’ajustement. « Au-delà du 3e étage, sans ascenseur, ce sera plus compliqué de convaincre les acheteurs et la différence de prix sera moins marquée entre les étages », précise le site Bien Ici.
Dans un immeuble sans ascenseur, notons que l’étage le plus cher n’est pas le dernier, là où la vue et la lumière sont des critères des plus demandés nous l’avons vu, mais au milieu, au quatrième le plus souvent.
« Dans un immeuble sans ascenseur, c’est au 4e étage que se trouve l’appartement le plus cher, avec un prix supérieur de 12,5 % par rapport au rez-de-chaussée… Sauf en présence d’une chambre de bonne au dernier étage. Dans ce cas, celle-ci affiche le tarif le plus élevé (+13,6 %) par rapport au rez-de-chaussée », note le site Se Loger.
La plus grande différence (9 %) de prix se situe entre le rez-de-chaussée et le premier étage, toujours selon l’enquête. Les écarts se lissent petit à petit en montant les étages.
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En province, des écarts moins marqués
En province, c’est différent. Les immeubles sont moins hauts et la référence est établie sur des bâtiments de quatre étages, et non de six comme en région parisienne. Et les écarts sont moins marqués entre les étages, comme nous pouvons le voir sur l’infographie de Meilleurs Agents ci-dessous.
Jusqu’à 25 % de différence de prix selon les étages à Paris. © MeilleursAgents.com
« Avec ascenseur, le rez-de-chaussée connaît une décote de près de 15 % par rapport au dernier étage et de 10 % par rapport au deuxième, l’étage de référence. Mais, comme dans la capitale, le deuxième étage est le plus prisé, et donc le plus cher, s’il n’y a pas d’ascenseur (+ 1,9 % par rapport aux premier et quatrième étages et + 9,6 % par rapport au rez-de-chaussée) », note Les Échos.
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Le rez-de-chaussée a aussi ses avantages…
L’étage semble donc valorisé à en croire les prix des logements. Cela dit, si le rez-de-chaussée reste moins demandé, il permet d’avoir une pièce de plus pour le même prix. Le dernier étage, peut offrir une belle vue, certes, mais si l’isolation du bâtiment est mauvaise, les effets de la chaleur pourraient être non négligeables. Enfin, le dernier étage est parfois mansardé ou ses murs sont plus bas.
Les rez-de-chaussée ont aussi l’avantage de l’accessibilité. Sans escalier et sans ascenseur au rez-de-chaussée c’est aussi moins de charges à payer. Le rez-de-chaussée peut également offrir une cour ou un jardin. Et dans tous les cas, nous venons de le voir, un prix d’achat inférieur.
Pour protéger son intimité, on peut aujourd’hui compter sur des équipements antieffraction plus efficaces et on peut utiliser plusieurs astuces pour se sentir chez soi sans perdre en luminosité (avec des plantes, des voilages, des filtres sur les fenêtres…)
, rappelle également le site Bien Ici.
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