, Smic, retraites, prix du timbre, des cigarettes… Tout ce qui change le 1er janvier

Consommation, travail, patrimoine, immobilier, automobile… De très nombreux changements attendent les Français en ce début d’année 2024.

Ce premier jour de l’année 2024 marque de nombreux et d’importants changements dans la vie quotidienne des Français dans plusieurs domaines: Smic, retraites, immobilier, consommation, travaux, automobile… Panorama.

• Nouvelle revalorisation du Smic

C’est la 8e depuis 2021. Le Smic sera revalorisé de 1,13% au 1er janvier, portant le salaire minimum brut horaire à 11,65 euros, contre 11,52 euros.

Pour un temps plein, le Smic augmentera de 19,72 euros brut par mois, à 1.766,92 euros brut. Son montant net atteindra 1.398,69 euros contre 1.383,09 euros.

3,1 millions de travailleurs en France sont payés au Smic, soit plus de 17% de la population active.

Les 14 millions de retraités verront leurs retraites augmenter de 5,3% au 1er janvier. Ils bénéficieront de cette augmentation dans leurs pensions versées en février. Il s’agit de « protéger tous les retraités contre l’inflation », a déclaré Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie.

La dernière revalorisation (automatique) avait eu lieu en février dernier et se montait à 0,8% après +4% mi-2022.

Selon l’Insee, en 2019, le niveau de vie médian des retraités vivant en France métropolitaine dans un logement ordinaire (hors institutions) s’élevait à 1.900 euros net, soit 3,3% de plus que les 1.840 euros médians touchés par les actifs.

• Le Plan d’Epargne Logement (PEL) plus rémunérateur

Le taux de rémunération des nouveaux plans d’épargne logement (PEL) signés à partir du début de l’année prochaine sera de 2,25%, contre 2% en 2023. Ce nouveau taux ne concernera que les PEL ouverts en 2024.

Le PEL est un produit hybride: il sert à constituer une épargne destinée à l’achat d’un bien immobilier ou à la réalisation de travaux, puis au financement de ce projet. Il affiche donc deux taux: un premier définissant la rémunération de l’épargne qui y est déposée (2% brut cette année, 2,25% donc à partir de l’an prochain) et un second bloquant un taux d’emprunt, de 1,20 point supérieur, à 3,45% donc.

À fin 2022, le nombre de PEL s’élevait à 11,3 millions, selon les données de la Banque de France, pour un encours total de 288 milliards d’euros.

• Immobilier: le PTZ évolue

Les contours du prêt à taux zéro vont être assez largement modifiés au 1er janvier. Si certains critères sont élargis, d’autres sont resserrés en parallèle.

Premier changement important, pour le PTZ dans le neuf, on ne pourra plus acheter une maison sur plan. Cette aide ne sera possible que dans le cadre de l’acquisition d’un logement neuf en habitat collectif (autrement dit pour les appartements) et uniquement en zones tendues (A bis, A et B1).

Dans l’ancien, pas de changement, seuls les achats en zones détendues (B2 et C) sont concernés. Et il faut toujours réaliser des travaux de rénovation représentant 25% du coût total de l’opération à financer.

En revanche, l’aide va doubler pour les locataires de logement social souhaitant acheter leur logement (PTZ vente HLM): ils pourront financer 20% de l’opération avec un PTZ, contre 10% jusqu’ici.

Deuxième changement majeur: le montant maximal du prêt à taux zéro doit passer de 80.000 à 100.000 euros. Cet élément ne se retrouve pourtant pas dans le projet de loi de finances 2024. Il faudra donc attendre un décret pour que ce soit effectif.

Enfin, troisième changement de taille: les grilles de plafonds de revenus pour y avoir accès sont modifiées.

BFM Immo a recalculé les différents plafonds de revenus qui s’appliqueront à partir du 1er janvier 2024.

• Nouvelle augmentation du prix du timbre

L’augmentation moyenne est de moyenne de 8,3%, la hausse atteignant 11,20% pour le timbre vert dont le tarif passera de 1,16 à 1,29 euro.

« Dans un contexte d’inflation et de baisse des volumes du courrier », ces augmentations doivent permettre à La Poste de « s’assurer (de) la pérennité du service universel postal », qui garantit notamment une distribution six jours sur sept et des tarifs abordables pour les envois les plus courants, a fait valoir le groupe public.

Par ailleurs, le prix des lettres recommandées sera porté à 5,36 euros (en hausse de 53 centimes), soit une augmentation de près de 11%, et celui des lettres internationales jusqu’à 20 grammes à 1,96 euro (en hausse de 16 centimes). Le tarif des lettres « services plus », pour les documents « importants nécessitant des notifications de suivi » connaîtra une petite hausse de 4 centimes, à 2,99 euros.

Les prix Colissimo des particuliers, « toutes destinations confondues », augmentent en moyenne de 5,6%, celui du Colissimo France de moins de 250 grammes « prend 4 centimes à 4,99 euros après être resté inchangé pendant cinq ans.

Les coûts des services proposés aux entreprises, du courrier industriel de gestion et du marketing direct, augmentent respectivement de 6,8% et de 5,2%.

Parmi les prix qui n’évoluent pas figurent ceux du suivi du courrier (à 50 centimes) ou de la e-lettre rouge qui a remplacé en 2023 le timbre rouge pour les lettres urgentes devant être livrées le lendemain (1,49 euro).

• Des mutuelles plus coûteuses

Selon la Mutualité française, les complémentaires santé vont connaître une hausse inédite depuis plusieurs années: +7,3% en moyenne pour les contrats individuels et +9,9% pour les contrats collectifs obligatoires.

La hausse est notamment alimentée la revalorisation des salaires et tarifs des soignants, une plus forte consommation de soins, ou la diminution du remboursement des soins dentaires par la Sécu (de 70% du tarif à 60%).

• Le prix des cigarettes flambe

Les fabricants ne se sont pas contentés de réajuster leurs tarifs pour intégrer la hausse des taxes qui suit désormais l’inflation, certains d’entre eux en ont profité pour revoir aussi leur marge à la hausse.

Les paquets qui augmentent le plus vont prendre 1 euro: Chesterfield, les L&M International, les Philip Morris mais aussi les Marlboro dont le paquet de base sera vendu 12,50 euros. Les paquets les moins chers augmenteront de 40 centimes.

• Gaz: vers des factures en légère baisse?

En janvier, le prix repère de vente du gaz naturel est à la baisse. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) fait état d’une diminution de 3,46 euros du MWh soit un prix repère moyen de 92,76 euros du MWh. Une bonne nouvelle puisque les mois d’hiver sont traditionnellement synonymes de hausse des prix du gaz.

Si le tarif régulé du gaz n’existe plus depuis le 30 juin dernier, les fournisseurs se basent sur le prix repère de la CRE pour établir les tarifs de leurs contrats, notamment les clients Engie qui bénéficiaient de ce tarif régulé et qui ont choisi de rester à travers l’offre de bascule du fournisseur, soit 2 millions de foyers, mais aussi les fournisseurs alternatifs.

Les ménages peuvent-ils miser sur une baisse prochaine de leur facture? Pas si sûr. D’abord, ce prix repère rejoint le niveau du bouclier tarifaire effectif jusqu’au printemps, et depuis les prix du marché européen du gaz ont baissé.

Ensuite, comme le souligne la CRE, « ce prix repère de vente de gaz naturel a un caractère indicatif et les fournisseurs construisent librement leurs offres en fonction de leurs conditions d’approvisionnement, de leurs choix commerciaux, mais aussi des conditions contractuelles qu’ils proposent ».

• Nutri-score: nouveau calcul

Un nouveau mode de calcul du Nutri-score entre progressivement en vigueur. Les règles seront durcies en prenant davantage en compte le taux de gras, de sucre et de sel des produits. Pour rappel, ce score nutritionnel, allant de A à E est affiché sur les emballages alimentaires.

Pas moins de cinq catégories de produits vont ainsi être modifiées.

• Un leasing social à 100 euros par mois pour un véhicule électrique

Le dispositif permet d’acheter un véhicule électrique pour 100 euros par mois. Il est réservé aux 50% des ménages les plus modestes présentant un revenu de référence de 15.400 euros par part et par an maximum. Soit 4 à 5 millions de personnes. Il sera dédié aux actifs gros rouleurs (plus de 8.000 kilomètres par an) ou habitant à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail.

Les bénéficiaires pourront passer commande à partir du 1er janvier auprès des loueurs. Les véhicules seront livrés à partir de ce même mois de janvier.

• A 17 ans, on pourra prendre le volant

Cette mesure annoncée en juin par la Première ministre Élisabeth Borne vise à permettre aux jeunes vivant dans des régions mal desservies par les transports publics à se déplacer facilement, mais surtout à leur faciliter l’entrée dans la vie active.

Dès le 1er janvier, les premiers jeunes de 17 ans révolus à pouvoir prendre le volant seront ceux qui ont choisi la conduite accompagnée et qui ont réussi leur examen.

Jusqu’à présent, ces derniers pouvaient déjà passer le permis B à 17 ans, mais devaient attendre d’avoir 18 ans révolus pour pouvoir prendre le volant.

• Petits excès de vitesse: pas de retrait de point

Les « petits » excès de vitesse, inférieurs à 5km/h, aujourd’hui sanctionnés d’une réduction d’un point sur le permis de conduire et d’une amende forfaitaire allant de 68 à 135 euros, sont désormais uniquement sanctionnés par contravention.

La réduction d’un point de permis s’appliquera seulement pour les excès de vitesse compris entre 5 km/h et 20 km/h.

Cette mesure de « bon sens » avait été annoncée en avril par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Elle avait été qualifiée au contraire de « non-sens » par Ligue contre la violence routière.

En 2020, sur les 12,5 millions de contraventions envoyées pour des excès de vitesse contrôlés par des radars, 58% concernaient des excès inférieurs à 5 km/h, selon le ministère de l’Intérieur.

• Des cartes grises plus chères dans 4 régions

Le tarif du certificat d’immatriculation dépend de plusieurs taxes et redevances: la principale étant la taxe régionale, d’où un prix variable selon votre lieu de résidence.

Le tarif d’un cheval fiscal va ainsi augmenter l’an prochain dans certaines régions, comme l’Ile-de-France où il passe de 46,15 à 54,95 euros, soit une hausse de 19%.

La Normandie relève également cette taxe de 31%, à 46 euros. Une hausse de 10% est programmée à 49,80 euros dans la région Centre Val-de-Loire.

Dans les Hauts-de-France la hausse atteindra 4,93% à 36,20 euros.

• Zones à faibles émissions: de nouvelles règles dans 5 agglomérations

A Montpellier, Lyon, Nice et Grenoble, Strasbourg, les véhicules Crit’Air 4 sont désormais interdits à la circulation. En cas d’infraction, l’amende est alors de 135 euros. 

La seule exception à la règle est si vous avez une voiture âgée de plus de 30 ans avec une carte grise collection. 

• France Travail remplace Pôle Emploi

Le 1er janvier prochain, les agences qui accueillent les demandeurs d’emploi vont changer de nom en accédant à de nouvelles compétences.

Objectif affiché: parvenir au plus vite au plein emploi. Il s’agira de faire travailler ensemble les services de l’emploi (Pôle emploi, Missions locales…) et ceux en charge des prestations sociales (Départements, associations, partenaires sociaux…). L’idée étant de reconnecter la prestation sociale avec l’insertion professionnelle.

• Un bac à compost dans tous les foyers

Au 1er janvier 2024, chaque foyer français est censé avoir à sa disposition un bac à compost, conformément à la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire.

« Chaque collectivité doit étudier et identifier les solutions les plus pertinentes pour trier les déchets alimentaires à la source et s’assurer que ceux-ci pourront être valorisés et non mis en décharge », indique le site du ministère de l’Écologie.

Une obligation qui aura du mal à être appliquée: « on est très loin du compte », déclare auprès de France info la directrice de l’association anti-déchets Zero Waste France, Juliette Franquet.

• Bonus réparation: montant doublé et plus d’appareils concernés

Pour inciter les Français à faire réparer plutôt qu’à jeter, le montant versé pour le bonus réparation sera doublé pour certains appareils.

Concrètement, pour la réparation d’un lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge ou encore d’un aspirateur, d’un téléviseur, l’aide initiale sera doublée et pourra atteindre 60 euros.

Dans le même temps, le bonus augmente de 5 euros sur plus d’une trentaine de produits notamment les ordinateurs portables ou encore les plaques de cuisson.

Enfin, 73 nouveaux appareils viennent devenir éligibles au bonus notamment « le four micro-ondes, le rasoir électrique, le sèche-cheveux ou l’imprimante » ou même les écrans de smartphones qui bénéficieront de 25 euros de bonus.

Mieux aider nos seniors à vieillir à domicile, c’est l’objectif de ce nouveau dispositif. Le principe: une aide financière pour permettre aux personnes agées (et à celles en situation de handicap) d’adapter leur logement.

Il peut s’agir de remplacer une baignoire par une douche à accès facile, d’installer un monte-escalier, d’équiper un appartement en dispositifs de sécurité, d’élargir les portes pour faire passer un fauteuil roulant…

La prise en charge peut atteindre 70% du coût des travaux selon les ressources.

• MaPrimeRenov’ recentrée

Le dispositif-phare d’aide à la rénovation des logements est désormais recentré sur les rénovations énergétiques complètes des passoires thermiques, pour pousser à engager des rénovations plus importantes.

L’enveloppe de MaPrimeRenov’ est étoffée d’1,6 milliard d’euros dans le budget de l’Etat, ce qui la portera à 5 milliards au global en 2024, avec pour objectif d’atteindre 200.000 rénovations thermiques dès 2024.

L’Agence nationale de l’habitat (Anah), qui pilote ce dispositif, proposera aux propriétaires de passoires énergétiques souhaitant mener une rénovation d’ampleur impliquant plusieurs chantiers (isolation des murs, changement des fenêtres et du mode de chauffage par exemple), un taux de prise en charge qui « pourra atteindre 90% pour les ménages aux revenus très modestes », avec un plafond qui atteindra 70.000 euros contre 35.000 euros auparavant.

En revanche, les aides Maprimerénov’ pour un seul chantier, comme passer à un chauffage décarboné, seront réservées aux propriétaires de logements qui ne sont pas des passoires thermiques.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business

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