Moins de ventes, mais des biens toujours plus chers, pas facile d’acheter son logement en Bretagne. La chambre régionale des notaires fait les comptes : – 16% de transactions. Et des prix qui vont augmenter, alors que les prêts sont plus durs à obtenir. Que faut-il faire lorsqu’on veut acheter ? On fait le point.
Le cabinet Diard Immobilier est implanté sur l’est de l’Ille-et-Vilaine et compte une demi-douzaine d’agences, en particulier à Fougères et à Vitré. Un territoire, où le marché de l’emploi est porteur et très dynamique, ce qui n’est pas sans effet sur l’immobilier. « Nous commençons à ressentir la baisse du nombre de transactions, mais aussi du prix de vente, ce qui est logique, au vu de l’augmentation des taux d’intérêt » note d’emblée Lise Lemée, cogérante du cabinet. Contrairement au reste de la Bretagne, l’est de l’Ille-et-Vilaine est un secteur, où les prix ont commencé à s’infléchir, comme dans le reste du pays.
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La tendance générale indique qu’il y a de moins en moins de transactions. Selon la chambre régionale des notaires, le volume des ventes a reculé de 16% en un an, entre juillet 2022 et juin 2023, sur les cinq départements de la Bretagne historique (Loire-Atlantique comprise), et quel que soit le type de biens, maisons, appartements, neufs ou anciens. « Un tel ralentissement n’avait pas été relevé depuis dix ans au niveau national » relèvent les notaires bretons.
La baisse est par exemple de 20% dans le Morbihan, 18% en Ille-et-Vilaine, contre 15% dans le Finistère et 14% dans les Côtes-d’Armor. Un recul qui affiche 18% au niveau national.
Si le cabinet Diard a maintenu son chiffre d’affaires entre 2022 et 2023, « on estime que la baisse des transactions immobilières sera de 10 à 20% en 2024 » indique la cogérante du cabinet. « Il ne faut pas oublier, que le marché était très florissant depuis l’après covid, avec des taux d’intérêt très bas, mais aussi des changements de vie très favorables pour l’immobilier chez nous. Aujourd’hui, nous assistons au retour à une situation classique et à un marché normal ! » tempère la conseillère immobilière.
Si les ventes se font plus rares, c’est aussi parce que les taux d’emprunt se sont envolés, en Bretagne comme partout en France, rendant l’achat beaucoup plus difficile pour les jeunes acquéreurs, qui subissent aussi la baisse de leur pouvoir d’achat. Beaucoup de demandes de crédit sont aujourd’hui refusées par les banques. Au mois d’août de cette année, le crédit immobilier affichait des taux de 3,3%. Il faut se souvenir que deux ans plus tôt, en août 2021, ce même taux pointait à 1,1%. Si on regarde plus loin en arrière, les taux de crédit ont retrouvé les niveaux de 2013. Ils étaient de 3,1%, il y a dix ans.
Mais si les ventes se réduisent, il n’y a pas d’effet sur le prix de l’immobilier, qui continue de croître en Bretagne, contrairement au reste du territoire national. Depuis 2015, c’est en effet la première fois que le prix, dans l’ancien, baisse en France. Ce qui n’est absolument pas le cas dans la région. Le prix médian du mètre carré, pour un appartement ancien, par exemple, a augmenté de 3,4% sur un an, atteignant ainsi 3 280€ en 2023. Pour un appartement neuf, le prix médian du mètre carré, affiche plutôt 4 580€, soit une hausse de 7% sur un an.
Ces prix qui résistent fortement en Bretagne, sont la conséquence de l’attractivité de la région, souligne Damien Guéguen, notaire : « il y a des flux qui s’opèrent entre le centre de la France et la partie francilienne vers la Bretagne pour des raisons qu’on peut supposer de qualité de vie, de dynamisme et une certaine compétitivité sur l’immobilier. C’est plus intéressant de vivre à Rennes ou à Saint-Malo et de prendre le TGV et de s’organiser avec un mi-temps en télétravail… Ce sont les raisons qui expliqueraient cette résistance aujourd’hui. »
Avec ces prix qui continuent d’augmenter, la situation est un peu paradoxale en Bretagne, comme l’explique le notaire rennais. Concernant les vendeurs, « on ne peut que les encourager à vendre aujourd’hui, puisque le marché résiste. Mais ils ne doivent pas être trop spéculatifs, il faut qu’ils soient au prix du marché. Le vendeur doit profiter de la période, car il est probable que les courbes s’inversent si les tensions perdurent. » En clair, les prix pourraient baisser dans quelque temps et il vaut mieux saisir l’occasion de vendre maintenant…
« Pour un acquéreur, poursuit le professionnel, on pourrait lui dire d’attendre un petit peu, parce que peut-être que dans un an le marché sera à la baisse. En même temps, on a envie de lui dire que le marché est solide et qu’il ne prend pas trop de risque en investissant. Et puis aujourd’hui, il a le choix. Il y a un an, les acheteurs étaient sous pression, il fallait se décider sous huit jours, très vite, même si ça ne correspondait pas tout à fait au souhait. Aujourd’hui, il a le temps de la réflexion et le choix du bien, car le nombre de biens en vente est plus important aujourd’hui. » Qu’on se le dise, il est important de prendre son temps pour bien acheter.
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