, Pays de la Loire : l’association Fibois veut mettre autour de la table institutions et acteurs privés de la filière bois

Huit ans après avoir signé la charte « Ensemble, mobilisons la forêt pour l’avenir », voulue pour fédérer les acteurs de la filière bois-forêt autour du développement durable, l’association interprofessionnelle Fibois Pays de la Loire a, cette fois, réitéré l’exercice en revoyant sa copie pour intégrer « l’adaptation au changement climatique » et « le dialogue avec les citoyens et les élus. »

« En huit ans, la forêt a beaucoup évolué », justifie Jean Bureau, président de l’association interprofessionnelle Fibois Pays de la Loire. Le contexte aussi a changé pour cette filière qui représente 7.100 établissements et 31.400 emplois, confrontés à de nouveaux enjeux climatique, économique, sociétaux et de protection d’une forêt étendue sur 400.000 hectares dans les Pays de la Loire. C’est 90.000 hectares de plus qu’il y a vingt ans et sa surface progresse en moyenne de 2.600 hectares par an.

Au-delà des polémiques qui ont pu naître à la suite des incendies dus aux changements climatiques, la forêt régionale, composée de 90% de forêts privées, semble plutôt bien gérée. Reste qu’avec 12,5% de surface forestière, le territoire demeure relativement peu boisé au regard des 30% de la moyenne nationale. D’autant qu’au cours des deux prochaines années, 33% des acteurs privés entendent multiplier leurs investissements pour accroître leur production. 60% est récolté pour du bois d’œuvre, 26% pour le bois énergie et 14% pour le bois industrie.

Quelles ressources pour quels usages ?

Sur un territoire où un tiers des entreprises prévoit d’investir dans la construction bois pour répondre à la croissance du marché, Fibois Pays de la Loire a décidé la mise en œuvre d’une commission « Approvisionnement ». Elle permettra aux institutions et aux acteurs privés de se mettre d’accord sur un diagnostic à l’échelle de la région qui permettra de savoir s’il sera possible de répondre à la demande des entreprises.

« Les territoires sont de plus en plus demandeurs de ce type de diagnostic. On voit des entreprises qui veulent s’installer et donc la problématique sera de mettre en face des chiffres publics des évaluations de consommation de bois des entreprises, représentant tous les usages du bois dans la région. Sur la partie ressource, c’est vraiment nouveau de faire se rencontrer ces acteurs pour faire progresser la filière », mentionne Yann Petiot, chargé de mission Forêt, nouvellement recruté pour orchestrer les problématiques de ressources ou de reboisement.

Des élus de plus en plus à l’écoute

Les conclusions de cette commission « Approvisionnement » seront, en priorité, fournies à l’Ademe pour accompagner la mise en place de politique publiques mais aussi au Conseil régional, au ministère de l’Agriculture et de la forêt. Fruits de cette expérimentation, les résultats obtenus pourraient permettre d’établir une stratégie plus élaborée sur la ressource. L’idée est aussi de mettre sur la table les projets privés pouvant avoir un impact significatif sur la forêt.

Une sorte de désamorçage des potentiels conflits d’intérêts entre le bois industrie et le bois énergie. « Il ne s’agit plus de faire la promotion du bois mais plutôt d’accompagner et d’acculturer les élus », constate Samuel Rialland, référent Forêt, Bois & Territoires chez Fibois Pays de la Loire. A titre indicatif, la région qui comptait seulement cinquante chaufferies en 2000, en dénombre plus de cinq cents aujourd’hui. A l’échelle de la région, ces chaufferies au bois, alimentées en bois buches, bois déchiqueté, granulés, résidus bocagers et forestiers… représentent 49% de la chaleur renouvelable.

La maison individuelle plonge, la surélévation sort la tête de l’eau

En Pays de la Loire,  le pilier de la filière bois reste la construction. Celle-ci concentre 180 entreprises, près de 4000 salariés et un chiffre d’affaires de 685 millions d’euros. Avec 36% des effectifs, ce secteur constitue l’activité phare de la filière bois en Pays de la Loire, devant le commerce (19%), la fabrique de meuble (16%), le sciage et le travail du bois (15%), l’industrie du papier carton (15%).

Malgré l’impact de la hausse des matériaux, de l’inflation et la crise du logement, elle continue de progresser en Pays de la Loire, devenue la première région française en nombre de logements bois construits par habitant. En 2022, la région aura construit 2215 logements, en croissance de 10%, sur un marché compliqué où depuis deux ans, les réalisations de maisons individuelles ont chuté de +53,6% ! « Même si la crise du logement est là, et que l’on constate un ralentissement sur la construction individuelle, la maison en bois doit continuer à exister », soutient Jean Bureau, président de l’association Fibois Pays de la Loire, organisateur du salon Habiter Bois.

Les bailleurs sociaux étudient les potentiels de la surélévation

A défaut, ce sont les secteurs de l’habitat collectif public et privé, de l’isolation thermique par l’extérieur et notamment des extensions par surélévation (1800 réalisations), portées par les contraintes foncières qui prennent le relais. En hausse de 3,7% entre 2020 et 2022, ces dernières pourraient progresser de +22% en 2023, selon l’enquête nationale de la construction bois réalisée par l’institut Veïa.

« C’est un vieux sujet qui revient et est très porteur pour la filière bois, car c’est un vrai levier pour financer des rénovations et compenser le ralentissement sur le neuf. Les deux plus gros bailleurs sociaux de la région Nantes Métropole Habitat et Podeliha doivent d’ailleurs effectuer une étude de potentiel de surélévation de leur parc immobilier, ce qui permettra aussi de limiter l’étalement urbain et répondre aux exigences du ZAN (Zéro artificialisation Nette) », indique Maxime Baudrand, prescripteur Bois Construction au sein de Fibois Pays de la Loire.

Il est par ailleurs attentif, à la massification de rénovation énergétique engagée sur l’immobilier collectif avec le modèle Energie Sprong, visant à développer des solutions de construction industrialisées et externalisées, tout comme le développement de programmes immobiliers dans les ZAC des métropoles où de plus en plus de construction bois sont programmées pour les dix à quinze prochaines années. « Car le bois est la meilleure réponse à la décarbonation de nos activités», souligne le président de Fibois Pays de la Loire.

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