La réglementation multiplie les obligations pesant sur les immeubles du secteur tertiaire (bureaux et services) afin d’abaisser leurs émissions de CO2. Ces dernières représentent environ 7 % du total de celles de la France. L’enjeu devient majeur alors que le gouvernement peine à mettre au point la stratégie qui permettra à la France de respecter ses objectifs de transition écologique.
À quoi ressembleront ces bâtiments du futur, beaucoup plus économes en énergie ? À ce qu’est déjà la partie rénovée de l’Hôtel des Postes de Nantes. Dans ce bâtiment de 1962, situé à côté de la célèbre Tour de Bretagne, une aile datant de 1983 – totalisant 6 000 mètres carrés sur six étages plus trois niveaux de sous-sol – a été entièrement rénovée entre 2018 et 2021. Ceci à la faveur du départ de l’atelier d’impression des relevés de comptes-chèques, qui a libéré 700 mètres carrés. « Entre la volonté de regrouper le plus possible nos équipes et celle d’innover en matière de performance énergétique, ce bâtiment est devenu le démonstrateur du groupe », indique Charlotte Petit, manager Immobilier opérationnel pour les Pays de la Loire.
« Le bâtiment était mal isolé, se souvient Antony Guilbert-Cholet, responsable Innovation et Immobilier Durable au sein de La Poste Immobilier. Nous l’avons entièrement mis à nu, raboté les anciens éléments saillants de la façade pour apporter une isolation par l’extérieur avec un parement en pierre reconstituée choisi en accord avec les Bâtiments de France. Il était plus cher à l’achat, mais il était plus élégant et se révèle très peu salissant. »
Un millier de « têtes » de radiateurs intelligentes
À l’intérieur, on trouve à peu près tout ce qui peut réduire la consommation énergétique d’un bâtiment. Dans les trois niveaux de sous-sol, l’éclairage est intégralement assuré par des Led qui ne s’activent qu’en détectant l’arrivée d’un piéton ou d’une voiture, donnant aux parkings un air de science-fiction, tout en baissant sa consommation d’électricité de 70 %.
Le chauffage est assuré par une circulation d’eau chaude dans des radiateurs et dans les faux plafonds. « Le réglage de la température est contrôlé par des têtes thermostatiques intelligentes qui détectent la présence d’occupants et mémorisent les habitudes de fonctionnement de chaque pièce », précise Antony Guilbert-Cholet. Dans l’ensemble du bâtiment, on compte pas moins d’un millier de ces têtes d’une valeur d’environ 150 € pièce. « Les informations sont également gérées par un système informatique centralisé qui prend en compte la température extérieure. »
Il en va de même pour l’éclairage, que l’on n’active plus à la main, puisque ce sont des détecteurs situés dans…
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