Les feux pourraient bien repasser au vert en 2024 pour les primo-accédants, surtout dans un département comme la Haute-Loire, où les prix sont bien plus doux que sur l’ensemble du territoire national.
Depuis la fin de l’année 2023, les taux d’intérêt se sont enfin stabilisés aux alentours des 4 % et ils pourraient même baisser légèrement au second semestre. Les prix, eux, commencent à s’ajuster à la baisse, surtout sur les biens souvent destinés aux primo-accédants. Tout cela devrait redonner un peu de pouvoir d’achat à ces acquéreurs qui en ont été privés ces derniers mois. Avec un prix moyen au mètre carré de 1.402 € (source baromètre Fnaim, janvier 2024), la Haute-Loire se situe à plus de 1.000 € sous la moyenne nationale (2.469 €/m2, en province hors DOM-TOM). À noter que cette valeur affiche une stabilité quasi totale sur un an (+0,1 %, source Fnaim).
Naturellement, les primo-accédants, qui sont généralement liés à un bassin d’emploi, concentrent leurs recherches autour du secteur du Puy-en-Velay. Là, les tarifs s’affichent un cran au-dessus mais en restant dans une fourchette raisonnable, à partir de 1.500 €/m2.
2.000 €/m2, le plafond du marché au Puy-en-Velay
La demande des primo-accédants concerne souvent un appartement de type 3, avec un balcon ou une petite maison avec un bout de jardin. Les jeunes acquéreurs les plus à l’aise financièrement trouveront ce type de logement au Puy, plutôt dans sa version appartement. Pour un logement agréablement situé et en bon état, on peut aller jusqu’à 2.000 €/m2. Un plafond de marché qui peut tout à fait entrer dans le budget de jeunes ménages en provenance de métropoles bien plus chères, comme Lyon ou Bordeaux, par exemple.
Penser à s’éloigner de la ville
Pour autant, compte tenu des taux d’intérêt actuels, le budget moyen des primo-accédants se situe généralement sous la barre des 200.000 € sur le secteur. Pour ce prix, le T3 de 80 m2 dans le centre du Puy est accessible.
Le pavillon de 120 m2 avec ses trois chambres et ses 500 m2 de terrain dans la première couronne de la ville, reste généralement hors budget, affiché à partir de 250.000 €.
Pour trouver son équivalent sans avoir à entreprendre de travaux, il faudra donc s’éloigner un peu, à dix ou quinze kilomètres de la ville. L’autre option consiste à viser des secteurs un peu moins demandés, au-delà des plateaux comme, par exemple, Saint-Christophe-sur-Dolaison ou Cayres.
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Yssingeaux, Sainte-Sigolène, Monistrol-sur-Loire
Sur les secteurs d’Yssingeaux, Sainte-Sigolène, Monistrol-sur-Loire ou même, aux confins du département, vers Saint-Just-Malmont on trouve, presque exclusivement, des maisons individuelles. Mais elles s’affichent très souvent au-dessus de la barre des 250.000 €, pour des prestations et des localisations qui correspondent peu au profil des primo-accédants, sauf à faire majoritairement du télétravail.
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L’avis de l’expert : Julie Saugues, agence Immo 43
Comment pouvez-vous aider les primo-accédants à concrétiser leur projet ?
Actuellement, le financement peut facilement faire capoter une vente. Nous accordons donc une attention particulière à la situation financière de nos clients acquéreurs. En particulier, nous validons bien avec eux la disponibilité de l’apport qui est devenu indispensable. Et puis, de plus en plus souvent, nous les envoyons vers des courtiers qui, en comparant les offres et les critères des banques, arrivent souvent à débloquer des situations compliquées.
Certains primo-accédants font-ils le choix d’acheter un bien avec des travaux pour réduire le budget ?
Non, c’est une démarche qui a plutôt tendance à effrayer les acquéreurs. Quand ils voient le DPE F ou G, la plupart passent leur chemin, sans trop aller dans le détail. Et c’est un peu dommage car, parfois, il est possible de remonter la note avec des travaux pas si compliqués. D’autant que les aides sont devenues très incitatives pour l’achat de biens avec travaux par des primo-accédants.
Il reste alors le choix de l’éloignement…
Oui, c’est un choix que beaucoup de primo-accédants peuvent envisager. Notamment les jeunes familles avec des enfants qui veulent vraiment une maison. Elles ne trouvent pas au Puy ou dans sa petite couronne, et décident de s’éloigner un peu, mais pas au-delà de 20 minutes de voiture.
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