« Je travaille depuis 1981 et je dois dire que je n’ai jamais vu une situation pareille », explique Jacques Lemaître, directeur de l’agence immobilière Orpi au Pouliguen.
Saint-Nazaire attire
Un constat partagé par Gilles Letourmy, directeur de l’agence Era Immobilier à Saint-Nazaire. La cité navale, qui faisait figure d’exception avec des prix qui continuaient de grimper, a connu « un coup de frein sur l’immobilier au second semestre 2023. On a rejoint le commun des villes. »
« Certes, les prix ont baissé, mais ils restent très haut »
Jacque Lemaitre se désole de voir que « même quand on convainc parfois un vendeur de baisser son prix de 5 ou 10 %, il n’y a pas forcément d’acheteur derrière. »
Une situation étonnante qui résulte de la combinaison de nombreux facteurs, à commencer par la pénurie de terrains et logements.
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À l’image de Saint-Nazaire, qui « attire plus de monde qu’elle ne peut proposer d’habitation. La ville est attractive, beaucoup de gens arrivent, sont embauchés à Airbus ou aux Chantiers de l’Atlantique », selon le directeur de l’agence Era Immobilier.
Pouvoir d’achat
Au premier abord, la rareté des biens aurait dû voir se ruer les acheteurs sur les quelques appartements et maisons disponibles sur Saint-Nazaire et la Presqu’île. C’était sans compter sur la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers.
Alors que le taux moyen était de 1 % en février 2022, ce dernier est monté à 4,8 % en octobre dernier.
« Résultat, des gens en location qui voulaient acheter ne quittent finalement plus leur logement »
Maisons secondaires
Pour Jacques Lemaître, la hausse des taux d’intérêt n’explique pas tout :
« Après le covid, beaucoup de gens ont tout simplement suspendu tout projet. Et je ne suis pas convaincu que pour le marché de la résidence secondaire sur Le Pouliguen ou La Baule, ce soit un problème de taux d’intérêt. », précise l’agent qui observe tout de même une clientèle arriver dans la Presqu’île depuis Nantes, Paris ou « accessoirement de Rennes ».
Pornichet se développe
Malgré cette tendance générale pessimiste à la fin 2023, certaines villes tirent leurs épingles du jeu. C’est le cas de Pornichet qui « se développe énormément et notamment en dehors des résidences secondaires. L’arrière-pays de La Baule également », analyse le directeur de l’agence Orpi qui préfère relativiser tout enthousiasme :
« On n’arrivera peut-être plus jamais à permettre aux primo-accédants de faire construire ou acheter sur la Presqu’île, sauf peut-être à Saint-Molf ou Guérande. »
Le classement des villes
Mercredi 27 mars, les notaires de la Cour d’appel de Rennes, qui étaient réunis à La Baule, ont dressé le bilan annuel de l’immobilier en Bretagne historique.
L’occasion de faire un classement annuel des villes de la presqu’île les plus chères sur les ventes de maisons anciennes en 2023.
Les communes de Camoël, La Roche-Bernard, Séverac et Saint-Molf, ne figurent pas dans ce classement, car, le nombre de ventes étant inférieur à 15, les données ne sont pas significatives.
- La Baule-Escoublac — Prix de vente médian : 640 000 euros — Évolution sur un an : -1,5 %
- Pornichet — Prix de vente médian : 550 000 euros — Évolution sur un an : +13,2 %
- Le Pouliguen — Prix de vente médian : 450 000 euros — Évolution sur un an : -7 %
- Mesquer — Prix de vente médian : 431 700 euros — Évolution sur un an : -4,3 %
- Le Croisic — Prix de vente médian : 422 000 euros — Évolution sur un an : +5,5 %
- Guérande — Prix de vente médian : 392 000 euros — Évolution sur un an : +3 %
- La Turballe — Prix de vente médian : 366 000 euros — Évolution sur un an : +14 %
- Piriac-sur-Mer — Prix de vente médian : 360 000 euros — Évolution sur un an : 0 %
- Saint-André-des-eaux — Prix de vente médian : 347 000 euros — Évolution sur un an : -11,9 %
- Batz-sur-mer — Prix de vente médian : 340 500 euros — Évolution sur un an : 0 %
- Saint-Lyphard — Prix de vente médian : 309 300 euros — Évolution sur un an : -0,2 %
- Saint-Nazaire — Prix de vente médian : 284 000 euros — Évolution sur un an : +2,9 %
- Pénestin — Prix de vente médian : 278 300 euros — Évolution sur un an : +1,2 %
- Savenay — Prix de vente médian : 275 000 euros — Évolution sur un an : +0,3 %
- Assérac — Prix de vente médian : 260 000 euros — Évolution sur un an : +5,3 %
- Herbignac — Prix de vente médian : 255 000 euros — Évolution sur un an : -3,9 %
- Besné — Prix de vente médian : 230 000 euros — Évolution sur un an : +9,5 %
- Sainte-Anne-sur-Brivet — Prix de vente médian : 227 500 euros — Évolution sur un an : +4,3 %%
- Férel — Prix de vente médian : 224 000 euros — Évolution sur un an : +0,9 %
- Marzan — Prix de vente médian : 220 500 euros — Évolution sur un an : +10,5 %%
- Campbon — Prix de vente médian : 220 000 euros — Évolution sur un an : -6,4 %
- Drefféac — Prix de vente médian : 220 000 euros — Évolution sur un an : +15,8 %
- Missillac — Prix de vente médian : 217 500 euros — Évolution sur un an : +12,9 %
- Donges — Prix de vente médian : 215 000 euros — Évolution sur un an : +19,5 %
- Sainte-Reine-de-Bretagne — Prix de vente médian : 212 500 euros —
- La Chapelle-des-Marais — Prix de vente médian : 210 400 euros — Évolution sur un an : -1,2 %
- Trignac — Prix de vente médian : 209 000 euros — Évolution sur un an : -6,2 %
- Montoir-de-Bretagne — Prix de vente médian : 208 600 euros — Évolution sur un an : -3,2 %
- Pontchâteau — Prix de vente médian : 202 800 euros — Évolution sur un an : -11,8 %
- Arzal — Prix de vente médian : 200 200 euros
- Nivillac — Prix de vente médian : 200 000 euros — Évolution sur un an : -8,9 %
- Saint-Malo-de-Guersac — Prix de vente médian : 200 000 euros — Évolution sur un an : -14,9 %
- Crossac — Prix de vente médian : 640 000 euros — Évolution sur un an : -11,6 %
- Saint-Dolay — Prix de vente médian : 194 000 euros — Évolution sur un an : +11 %
- Saint-Gildas-des-Bois — Prix de vente médian : 180 000 euros — Évolution sur un an : +5,9 %
- Saint-Joachim — Prix de vente médian : 175 000 euros — Évolution sur un an : -12,5 %
- Guenrouet — Prix de vente médian : 153 300 euros — Évolution sur un an : -9,9 %
De l’espoir pour 2024
Heureusement, le vent pourrait être en train de tourner. Du moins, certains agents du secteur ressentent depuis le début de l’année 2024, « un frémissement », quand d’autres affirment que « ça reprend tout doucement ».
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Ce n’est pas une surprise pour Gilles Letourmy : « Les banques commencent à être plus souples, donc à Saint-Nazaire, l’achat commence à se libérer un peu, mais toujours en y mettant le prix. »
Diagnostic énergétique
L’espoir de retrouver un marché « normal » est cependant terni par la nouvelle réglementation sur le diagnostic énergétique et l’interdiction de louer un bien de classe de G à partir de 2025.
Ces derniers représentent 6 % des résidences françaises.
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Jacques Lemaitre s’interroge sur ces potentiels logements en moins sur un marché déjà en pénurie :
« Les gens vont trouver où ? »
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