Investir pour se loger est-ce le moment ? En Loire-Atlantique et plus précisément sur la presqu’île de Guérande et dans la région de Saint-Nazaire, l’année 2024/2025 a été propice, avec des prix médians (1) à la baisse tant pour les maisons anciennes, appartements anciens et neufs et vente de terrain. Et un volume de transactions en hausse (+5,4% du 30 juin 2024 au 30 juin 2025), de loin le plus dynamique des cinq départements de la Bretagne historique (2).
Avant de se lancer, voici l’analyse qu’en font les notaires sur le département.
Les prix en baisse
Sur un an, tous les biens en Loire-Atlantique étaient en baisse : pour les appartements anciens (-3,7 % et 3 310 €/m2), les appartements neufs (-1,8 % et 4 400 €/m2), maisons anciennes (-5 % et 265 000 €) et terrains (-2,3 % et 80 000 €).
Voilà qui tranche avec les cinq et même dix dernières années où les prix n’ont jamais cessé d’évoluer à la hausse, allant pour des appartements anciens ou maisons à + 35.3 % sur les 10 dernières années.
Il y a là une normalisation du marché qui arrive, avec des prix qui peu à peu baissent et une reprise du volume de transaction.
Des appartements moins chers à Saint-Nazaire
Dans le détail, Saint-Nazaire voit le prix au m2 de ses appartements neufs comme anciens baisser, respectivement de -14,2 % (4 260 € du m2) et de -4,2 % (2 720 € du m2). Idem pour les maisons anciennes – 3,6 % (270 000 €).
Une tendance baissière moins affirmée en agglomération nazairienne où le prix des appartements neuf a bondi de 12,4 % (3 890 € du m2).
En revanche, les prix continuent de baisser sur le bassin de Savenay, Pontchâteau et Herbignac notamment pour les maisons (230 000, -4,2 %) et des terrains (62 500, -10,5 %).
Sur le littoral en Nord Loire, les données sont plus nuancées : on assiste davantage à une stagnation des prix. Mais il faut tout de même débourser 422 100 € pour une maison sur la côte…
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Un volume en hausse mais fragile
Le marché sur les 5 départements va mieux mais il reste fragile.
C’est ce qui ressort des indicateurs donnés en cette rentrée.
Avec un + 5,4 % en volume de transactions sur une année (23 555 au 30 juin 2025), la Loire-Atlantique se distingue. C’est même le seul département en positif.
Sur la côte et en presqu’île, le constat sur la hausse des transactions en Loire-Atlantique n’est pas partagé. À l’instar de l’agence Orpi à Guérande qui remarque effectivement des prix en baisse.
Mais on parle plutôt de normalisation après des années de fortes hausses, depuis le Covid. En revanche, le volume n’est pas en hausse en termes d’actes de vente.
Les notaires bretons le concèdent mais seulement depuis début août « avec un nombre de dossiers moins important. Les instabilités gouvernementales jouent. Tout comme les taux, entre 3 et 3,5 % aujourd’hui mais qu’il convient de surveiller ».
Selon eux, le contexte reste favorable à l’investissement.
Les exceptions : le littoral et certains quartiers
Évidemment, la côte a toujours la cote. « Même si on assiste à une stagnation des prix », précise Fanny Neveu.
Reste qu’acheter une maison revient cher. Surtout dans le trio de tête de la côte d’Amour, comme à La Baule où cela revient à 600 000 €, Pornichet à 529 000 € et au Pouliguen à 471 000 € (prix médians)… et avec de grosses disparités sur d’autres communes littorales, comme à Batz-sur-Mer (301 000 €). Le Croisic se distingue avec des maisons vendues à 380 000 €, affiche une nette baisse de l’ordre de 12 % en un an.
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Certains quartiers de Saint-Nazaire reprennent de la couleur en termes de tarifs : si les prix baissent partout ce n’est pas le cas par exemple en centre-ville et à Villeport avec des maisons plus chères de 8 % en un an.
Des biens sans doute davantage recherchés sur ce secteur, contrairement aux appartements.
Ce que recherchent les acquéreurs
Les maisons sans travaux, clés en main, se vendent mieux.
Les biens à rénover complètement sont boudés et les plus impactés par la baisse des prix.
« Et les acquéreurs sont très attentifs aux performances énergétiques. Ça joue forcément sur les prix », glissent les professionnels.
Le littoral, une valeur sûre ? « Oui », estiment ces professionnels et la question des risques de submersions marines ne freine pas le marché. Malgré des prix élevés, curieusement, les biens sont achetés.
C’est plus un problème pour les notaires pour estimer les biens. D’autant que les côtes ne sont pas impactées de la même façon et que nous n’avons pas les cartes commune par commune.
(1) Prix médians : 50 % des biens se sont vendus à un prix inférieur et 50 % des biens se sont vendus à un prix supérieur.
(2) Données de la chambre des notaires de la cour d’appel de Rennes réunissant le Finistère, les Côtes d’Armor, l’Ille et Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique.
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