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Le secteur des Coëvrons gagne en dynamisme depuis plusieurs années. Face à cette croissance, le secteur de l’habitat se doit de répondre en matière d’offres.
Opération compliquée depuis deux ans avec la crise que traverse le secteur immobilier. Selon les derniers chiffres, l’immobilier sort peu à peu la tête de l’eau.
Une tendance confirmée par Stéphane Chemouili, directeur commercial chez Procivis Ouest Immobilier, groupe détenteur de l’agence immobilière implantée à Evron (Mayenne).
Le secteur de l’immobilier connaît une période compliquée depuis deux ans, comment se porte-t-il en cette rentrée 2024 dans les Coëvrons ?
Le marché des Coëvrons n’est pas en marge de la situation nationale. Il a subi de plein fouet la crise avec tout ce qui va avec : hausse des taux, frilosité des banques, prix élevé… Un ralentissement violent qui commence à s’atténuer.
« Les taux à 1,5, c’est terminé »
La tendance du marché s’inverse ?
Depuis le printemps dernier, il y a un léger frémissement. Particulièrement du côté des acquéreurs. Les banques sont plus ouvertes. Aujourd’hui, avec un dossier solide, un emprunt sans apport peut passer, tout comme un emprunt sans un CDI. Quelques mois plus tôt, c’était inenvisageable. La baisse des taux d’intérêt est aussi un facteur du redressement du marché. Ils se situent entre 3,5 % et 4 %. 3,5 % étant un taux attractif.
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Vont-ils continuer de diminuer ?
La tendance veut que oui. Dans les prochains mois, le point d’équilibre pourrait se stabiliser autour des 3 %. Les taux à 1,5, c’est terminé.
« Une baisse des prix s’amorce »
Dans les Coëvrons, comment jugez-vous la tendance des prix pour l’achat d’un bien ?
La spécificité des Coëvrons fait qu’il y a énormément de biens individuels et de maisons de bourg qui sont dans un état dégradé, avec un mauvais bilan énergétique. Les travaux y sont nécessaires afin de remettre le bien au goût du jour ou pour remettre à niveau une passoire énergétique, mais durant les deux dernières années, les prix étaient élevés. Il y avait un décalage entre la volonté du vendeur et le désir de l’acquéreur. Aujourd’hui, on observe une prise de conscience des vendeurs et une baisse des prix s’amorce.
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Faire construire est-elle une option judicieuse sur le secteur ?
Il y a quelques années, je vous aurais dit oui. Aujourd’hui, les jeunes actifs se tournent vers des biens anciens qu’ils peuvent restaurer grâce à des aides financières, tels que le prêt à taux 0. Des privilèges qui n’existent plus quand on veut faire construire. Le plan local d’urbanisme complique également la donne.
Un marché de la location tendu
Du côté de la location, quel est l’état du marché ?
Sur le secteur des Coëvrons, il est tendu. La rotation des locataires est devenue faible puisqu’un bon nombre d’entre eux voit leur accès à la propriété devenir difficile. Ils restent donc plus longtemps en location. Il y a un phénomène de vitrification. Dès qu’un bien est sur le marché de la location, il y a 20 personnes sur le dossier.
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