, Le retour des acheteurs ? Les crédits immobiliers au plus haut depuis un an

Les crédits immobiliers ont rebondi en juillet pour atteindre leur plus haut niveau depuis mai 2023, selon des données publiées ce vendredi par la Banque de France. Le montant total des nouveaux crédits à l’habitat hors renégociations signés en juillet s’est élevé à 11,3 milliards d’euros, contre 8,6 milliards en juin et 8,1 milliards en mai.

Ce chiffre n’a pas dépassé 10 milliards d’euros depuis juillet 2023, et il faut remonter à mai 2023 (12,1 milliards) pour un niveau supérieur. Le rebond intervient après le pire semestre depuis dix ans pour le crédit immobilier, dans un marché où les acheteurs, coincés entre les taux toujours élevés et les prix qui baissent peu, se font rares.

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Le taux d’intérêt moyen (hors frais et assurance) de ces nouveaux prêts s’est établi à 3,64% en juillet contre 3,70% en juin et a baissé de 0,53 point depuis le plus haut atteint en janvier 2024, précise la Banque de France. Le prix du crédit est toutefois encore largement supérieur aux 1,8% de début 2022.

Un contexte plus favorable pour les emprunteurs

« On avait vu un retournement de tendance depuis la fin du premier trimestre » avec un rebond « en dents de scie » depuis avril, a souligné Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe chargée des statistiques à la Banque de France.

« Le contexte est clairement devenu plus favorable pour les emprunteurs » avec, notamment, « une baisse du coût du crédit qui s’est amorcée en début d’année » dans le sillage de la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne et des offres commerciales des banques, a-t-elle précisé. « La poursuite de la baisse est éventuellement évidemment conditionnée à ce que fera la BCE. »

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D’autant plus que, comme les statistiques de juillet reflètent les crédits signés ce mois mais négociés avant l’été, un ralentissement estival – période traditionnellement calme pour les transactions immobilières – n’est pas exclu et pourrait se voir dans les chiffres d’automne, a indiqué Marie-Laure Barut-Etherington. Mais le contexte favorable « n’a pas changé depuis mai-juin », a-t-elle ajouté.

« Dès début 2024, les établissements bancaires ont voulu redynamiser un marché des crédits immobiliers qui s’enfonçait dans la récession », a également commenté jeudi l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

« Le pire est derrière nous », estime SeLoger

« Il semblerait que le pire soit derrière nous, à la fois en termes d’activité mais aussi de prix », a aussi soutenu mardi Thomas Lefebvre, vice-président scientifique du groupe SeLoger-Meilleurs Agents. Avec la baisse des taux des crédits immobiliers et la hausse des revenus, le groupe SeLoger-Meilleurs Agents table en effet sur une reprise de l’immobilier en 2025, avec 900.000 transactions attendues contre 771.000 cette année.

2024 marquerait ainsi la fin de trois années consécutives de forte baisse des volumes de transactions, qui se stabilisent depuis cet été avec une anticipation de 771.000 ventes d’ici la fin de l’année.

« On a vraiment atteint un point bas en mai 2024, mais depuis on recommence à regagner du terrain. Les mois de mai, mais surtout de juin, de juillet et d’août ont été meilleurs en 2024 qu’en 2023 », a détaillé Pierre Vidal, directeur de la recherche de SeLoger.

Si la baisse des prix perdure en 2024, elle montre des signes de ralentissement, avec une baisse annuelle de 1,3% en septembre contre -3% en avril. Une accalmie observée dans la grande majorité des villes de France. Parallèlement, la hausse des revenus s’est poursuivie, à +3,5% entre décembre 2023 et septembre 2024 après une augmentation de 14,18% entre janvier 2022 et décembre 2023. Les taux de crédit immobilier ont pour leur part baissé en septembre de 0,4 point à 3,8% sur 20 ans.

SeLoger-Meilleurs Agents a également constaté un fort rebond de la demande en début d’année (+22% entre janvier et le printemps 2024), comparable à 2021 et à la sortie de la crise du Covid (+27%), et une stabilisation de l’offre de biens à vendre, après trois ans de progression. Autant d’indicateurs positifs qui « laissent entrevoir de nouvelles perspectives pour le marché immobilier », souligne Thomas Lefebvre.

Le site d’estimations immobilières prévoit ainsi que la reprise du marché habituellement observée au printemps devrait être plus forte en 2025, grâce notamment à la poursuite de la baisse des taux d’intérêt et la hausse des revenus, et anticipe 900.000 transactions l’an prochain et une légère hausse des prix de 2%. Un chiffre qui reste toutefois en deçà du million de ventes annuelles atteintes avant la crise de l’immobilier.

(Avec AFP)

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