En Sarthe, la commune de Cherré-Au (2 740 habitants) va accueillir une gigantesque plateforme logistique, portée par GLP. Le préfet de la Sarthe a donné son aval à ce projet le 22 juillet 2024. La société basée à Singapour, spécialisée dans les investissements dans l’immobilier d’entreprise, est l’un des leaders mondiaux dans la construction, le développement et l’exploitation d’immobilier logistique, mais aussi de data centers et d’énergies renouvelables. Son projet sarthois comprend la création de deux grands entrepôts de plus de 125 000 m2 au total. Ils seront implantés près de l’autoroute A11 qui relie Nantes à Paris.
Un surcoût de 25 % en quatre ans
En 2021, le groupe avait annoncé vouloir investir 74 millions d’euros dans ce projet qui comprend deux bâtiments de 75 800 m2 et 50 800 m2. Pour les construire, GLP dispose en propre d’une réserve foncière de 33 hectares dans la zone du Courtier, zone qui s’étend au total sur 55 hectares à côté de La Ferté-Bernard.
« Depuis l’établissement du prévisionnel en 2019, l’ensemble des coûts de construction et le nombre d’études demandées ont augmenté. Tout compris, notre investissement sera de 100 millions d’euros », annonce Philippe Graziani, directeur général de GLP France (19 salariés). « Nous avons construit quelques bâtiments avec des enveloppes comparables ces dernières années. Mais la moyenne de nos investissements se situe entre 30 millions et 50 millions d’euros. Nous gérons aussi des équipements plus grands que le projet de Cherré-Au ailleurs en Europe. »
Une enveloppe deux fois supérieure à la moyenne des projets
La société gère une soixantaine de bâtiments sur le territoire national, soit une surface professionnelle globale de 1,7 million de mètres carrés. « En France, 80 % de nos clients sont des logisticiens ou travaillent pour la grande distribution », précise le dirigeant, qui dispose « d’un portefeuille d’une cinquantaine de locataires ».
En Europe, GLP possède des structures en Allemagne, en Angleterre, en Pologne ou encore en Italie. Plus près de la Sarthe, un bâtiment logistique de 63 000 m² vient d’être finalisé à Tours (Indre-et-Loire), cet été, près de l’A10, l’axe Paris-Bordeaux. Il s’agit du premier site de GLP France à ne pas être relié au gaz et à fonctionner avec des pompes à chaleurs. Le site est également équipé d’un système de traitement des eaux par remédiation et de panneaux photovoltaïques d’une capacité de 6 MW. Ce qui contribue à réduire l’empreinte carbone de la société, souligne le responsable de la construction Ambroise Dhellemmes, mais aussi celle des futurs locataires. Ces préoccupations sont contredites par des opposants en Sarthe.
Une période de recours en cours
Depuis 2020, et l’annonce du projet, des habitants et associations locales multiplient les recours pour empêcher cette implantation dans le nord-est de la Sarthe. Le commissaire enquêteur avait lui-même donné un avis défavorable au motif, entre autres, des impacts environnementaux. Le préfet de la Sarthe l’a contredit en juillet en donnant son accord au porteur de projet.
Le délai de recours bloque cependant le lancement du chantier et le recrutement de locataires. « Nous devrions y voir plus clair en janvier « , se projette Philippe Graziani. Ensuite, devrait s’ouvrir une période de « douze à quatorze mois de travaux pour le premier bâtiment ».
D’ici là, GLP devra également constituer son pool d’investisseurs. « Nous allons voir des fonds de pension, des fonds d’investissement, de caisses de retraite, des assurances, etc., pour les convaincre de l’intérêt de s’engager avec nous dans un projet, selon nos modes de rémunération et de rendements », résume Philippe Graziani. Le nombre d’emplois créé sur le site « dépendra de l’utilisateur », rappelle le directeur.
La logique qui a mené à choisir la Sarthe
Le retard pris sur ce projet ne remet en tout cas pas en cause l’intérêt du gestionnaire à s’implanter en Sarthe, à proximité du centre de la France et du bassin parisien. « C’est une question d’accessibilité. Il y a aussi un bassin d’emplois et économiques intéressants, argumente Philippe Graziani. Nous avons anticipé aussi les ZAN (zéro artificialisation nette des sols, objectif appliqué dès 2040) avec le contingentement d’un marché de report par rapport à l’Île-de-France et l’Orléanais. Nous voulons sortir depuis longtemps de la dorsale Lille-Paris-Vallée du Rhône où la concurrence est très exacerbée. Nous serons ici sur une zone de développement économique prioritaire, fléchée au PLU (plan local d’urbanisme) depuis plus de vingt ans. Il y a donc une logique économique. »
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