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Jeudi 30 mai.18h 20, boulevard des États-Unis. Des petits groupes arrivent les uns après les autres. Les bonjours s’échangent entre des riverains de l’Angelmière.

Signataires d’une pétition qui s’opposent à un projet de construction d’un immeuble de 64 logements sur un terrain situé au 91, rue Birotheau Laymonnière, ils ont décidé de se rendre ensemble à la réunion d’information proposée par Bouygues immobilier, le promoteur concerné.

18h 30. Mathieu Vigouroux, l’un des membres du collectif lance :

« On y va ! »

Le groupe se met en route et remonte la rue du Maréchal Joffre jusqu’au numéro 82, où se trouve l’espace de vente de Bouygues. 

18h 35. Mais comment les 50 personnes présentes vont-elles pouvoir rentrer dans ce petit local ?

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18h 40. Il est décidé que les riverains rentreront quinze par quinze pour une dizaine de minutes à chaque fois.

18h45. Brian Ménard, directeur de projet chez Bouygues Immobilier, accueille la première tournée.

Il décrit le projet qui s’inscrit dans le contexte prégnant du besoin de logements sur la Ville de La Roche-sur-Yon et en référence au Plan local d’urbanisme (Plu).

La municipalité mise en effet sur une construction d’environ 5 000 logements par an.

Les interrogations sont importantes autour des plans
Les interrogations sont importantes autour des plans du projet immobilier jugé « surdimensionné ». ©Le Journal du Pays yonnais

Pourquoi on n’a pas été alerté ? 

18h 48. La première question fuse. « Pourquoi on n’a pas été alerté, nous les riverains ? » « C’est la ville qui a défini le périmètre des riverains à contacter », répond Brian Ménard.

Et les autres questions pleuvent : la circulation, le stationnement, la dangerosité  de la route, le manque d’espaces verts, le vis-à-vis, la perte de valeur des pavillons…

« Mais vous aviez la possibilité de vous exprimer dans le cadre de l’enquête publique du Plu », riposte Brian Ménard, suscitant de l’étonnement chez les habitants qui n’en avaient pas connaissance.

« Vous avez seulement 56 places de stationnement pour 64 logements », insiste un riverain. « C’est le Plu qui définit leur nombre », indique le directeur de projet.

De fait, il y aura une contrainte commerciale. Mais les gens qui veulent impérativement des places de parking n’achèteront pas. Et pour les T1, il s’agit surtout d’étudiants qui n’ont pas de voiture. Quant aux couples âgés qui achètent un appartement en ville, très souvent, ils se séparent d’un véhicule.

Brian Ménard, responsable à La Roche-sur-Yon chez Bouygues Immobilier

« Mais vous savez, les étudiants, ils ont de plus en plus souvent leur voiture. Et beaucoup d’appartements seront vendus pour de la défiscalisation. Vous pensez que les locataires accepteront de ne pas pouvoir garer leur voiture ? » interroge une dame.

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« Pourquoi vous ne construisez pas plutôt des maisons ? »

Mathieu Vigouroux reprend la parole.

Votre projet atteint une proportion de 200 logements par hectare, alors que sur une parcelle voisine concernée par une Orientation d’aménagement et de programmation (OAP), le seuil de densité préconisé est de 39.

Mathieu Vigouroux, un riverain

Le chef de projet de Bouygues lui répond que le Plu définit cette zone avec une possibilité de R+4+attiques et rappelle que l’immeuble a déjà été amputé de deux étages.

« Le Plu, c’est votre parapluie ! s’exclame une dame. Vous n’avez qu’un but lucratif. » 

« Pourquoi vous ne construisez pas plutôt des maisons ? »

« Parce que construire des maisons, c’est poursuivre l’étalement urbain, ce qui n’est plus possible aujourd’hui », continue à répondre stoïquement Brian Ménard.

A noter que la loi Zéro artificialisation nette, oblige les collectivités locales à consommer de moins en moins d’espaces végétalisés et à réhabiliter les friches.

19h 15. Les dix minutes initiales sont largement dépassées. Les premiers entrés vont regarder les plans affichés, d’autres rentrent.

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Le projet sera-t-il revu ? 

19h 20. De nouveaux échanges s’installent. Les mêmes questions, les mêmes réponses.

19h 25. Maximilien Schnell, adjoint au maire et riverain de l’Angelmière, prend la parole.

« Je suis riverain, mais c’est en tant qu’élu que je vais parler. Je viens d’appeler M. le Maire. Après la réunion qui s’est tenue avec les riverains mardi 28 mai, il a eu le directeur régional de Bouygues au téléphone. Celui-ci a reconnu que le projet devait être revu. En tout cas, sachez que la Ville ne l’acceptera pas en l’état. » 

19h 35. Matthieu Vigouroux assure que « les riverains sont d’accord pour une densification, mais à condition qu’elle soit raisonnée. »

Ce qui pourrait être le mot de la fin… de la réunion.

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