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En France, depuis le début de la crise immobilière il y a deux ans, les prix de l’immobilier ancien ont chuté d’environ 12 %.
1 298 euros/m² pour acheter un appartement, 1 989 euros pour une maison… L’immobilier reste-t-il rentable à Saint-Etienne ?
Aurélien Toulouse, PDG de Victor Investissements et spécialiste de l’immobilier stéphanois, a répondu à nos questions.
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Actu : Comme partout en France, y a-t-il une crise de l’immobilier à Saint-Etienne ?
Aurélien Toulouse : C’est un vaste sujet, ça dépend de quoi on parle. Ce qu’on observe le plus concerne les plus gros biens et donc les gros budgets où il y a moins de liquidités à cause des taux de crédit, que ce soit pour la vente ou la location. Il y a une peur de se tromper et de mettre trop d’argent.
Le marché est gelé. S’il y a une grippe sur les grandes surfaces, elles restent rentables à Saint-Etienne.
Pour des petites surfaces et la location, c’est assez mitigé.
« Trois années de plus pour payer un T2 »
Quels sont les prix de l’immobilier à Saint-Etienne ?
AT : À Saint-Etienne, les prix de l’immobilier ont tenu et n’ont pas diminué par rapport à quelques années car la demande reste forte. Il n’y a pas de phénomène de solde immobilier.
Toutefois, pour l’acquisition d’un T2, il faut trois années de plus pour le payer.
En effort mensuel, sur un crédit de 20 ans, on arrivait à gagner 100 euros par mois. On est à zéro aujourd’hui.
On capitalise sur l’appartement, mais tous les mois, il n’y a pas d’impact sur le compte bancaire. À titre d’exemple et en moyenne :
T2 = 80 000 euros
T3 = 100 000 euros
Deux appartements = 200 000 euros
Est-il toujours rentable d’investir dans la ville ?
AT : Pour nos clients investisseurs, le marché est assez dynamique sur la rentabilité locative.
On leur proposait Marseille ou Lyon, car le loyer venait compenser le crédit à la banque. On les oriente désormais vers Saint-Etienne.
Dans la métropole stéphanoise, comme à Saint-Priest-en-Jarez, on a du mal à vendre des terrains. Il y a un flou concernant les coûts de construction, qui sont généralement élevés.
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L’âge d’or immobilier stéphanois va-t-il bientôt se finir ?
AT : Pour les investisseurs, le marché est plus figé – par rapport à il y a deux ans – concernant les grands appartements.
On se positionne sur des immeubles entiers pour les revaloriser et revendre des beaux deux pièces ou trois pièces. Plus le temps passe, moins il y en a.
Vu que l’immobilier est peu cher, il y a encore du chemin à faire sur Saint-Etienne. Mais beaucoup de monde a compris l’attrait de la ville.
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