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Loin de freiner, la chute des prix de l’immobilier a accéléré ces derniers mois. Selon la Fédération nationale de l’immobilier, les propriétaires doivent s’attendre à une baisse de prix comprise entre 5 à 7% sur l’ensemble de l’année.
© Illustration Capital / Freepik
De pire en pire pour les propriétaires. En un an, en France, les prix de l’immobilier ont baissé en moyenne de 3,8%. Et la dégringolade n’est pas près de ralentir, selon les projections présentées mercredi 12 juin par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). Le principal syndicat d’agents immobiliers anticipe en effet une chute qui atteindra entre 5 et 7% sur l’ensemble de l’année 2024. La baisse des prix devrait donc se poursuivre, et même s’accélérer d’ici la fin de l’année. «Nous assistons à la plus forte baisse des prix depuis 15 ans. Tous les territoires marquent le pas», n’a pu que constater Loïc Cantin, le président de la Fnaim.
Et pourtant. Acquéreurs et vendeurs se réjouissaient de l’érosion des taux de crédit immobilier depuis le début de l’année. Pour les prêts à 20 ans, les taux moyens accordés par les banques sont ainsi passés de 4% en janvier à environ 3,5% aujourd’hui. En réalité, durant cette période, les banques avaient anticipé la baisse des taux directeurs de la BCE, officialisée finalement le 6 juin dernier, qui rend – de manière simplifiée – plus attractif pour la banque le fait d’accorder des prêts immobiliers à des particuliers.
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Une baisse des taux insuffisante pour relancer le marché
Néanmoins, cette érosion des taux de crédit est insuffisante, aux yeux de la Fnaim. En effet, elle a été précédée par deux années d’augmentation des taux sans précédent, entre l’été 2022 et la fin 2023. Ceux-ci avaient alors quadruplé, passant en moyenne de 1% pour les prêts à 20 ans à environ 4% ! Dans un tel contexte, le pouvoir d’achat des acquéreurs immobiliers s’est effondré d’environ 25%, à cause du montant des intérêts à rembourser qui a explosé. Face à un tel choc, le robinet du crédit s’est alors largement resserré pour les emprunteurs. Entre mai 2022 et mars 2024, la production annuelle de crédits immobiliers par les banques a été divisée par trois, passant de 26,6 milliards d’euros à 8,7 milliards d’euros.
De tels blocages pour accéder au crédit se sont, sans surprise, constatés chez les professionnels de l’immobilier. Le nombre de transactions signées chez les notaires a ainsi dégringolé, passant d’environ 1,1 million de ventes annuelles en 2022 à environ 870 000 en 2023. «Nous prévoyons encore une baisse du nombre de transactions, qui atteindra autour de 800 000 ventes annuelles fin 2024», estime ainsi Loïc Cantin. Pour la Fnaim, une seule solution pour relancer un marché immobilier atone : la baisse massive des prix, afin de resolvabiliser les ménages exclus du marché du crédit. Une baisse plus ou moins rapide, selon les décisions futures de la BCE sur la diminution de ses taux directeurs, précise la Fnaim.
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