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« On vend moins bien à des prix décidés par les vendeurs, le marché immobilier est désormais un marché d’acquéreurs, de retour en position de force, estime Cédric Dadier, l’un des responsables de l’agence immobilière Century 21, à Pornic (Loire-Atlantique). Les vendeurs trop gourmands qui vendent par opportunité, cela ne marche plus. »
Autrement dit, la folie immobilière qui voyait des biens aussitôt mis sur le marché, aussitôt vendus, est bel et bien terminée.
Pour vendre aujourd’hui, il faut être au prix, et il y a systématiquement renégociation. Et on avertit les vendeurs à ce sujet dès le départ. Car on a une grosse offre de biens sur le marché, l’acquéreur est donc roi.
D’autant plus que les analystes invitent à investir : « Ce matin (mercredi 25 septembre 2024, NDLR), le gouverneur de la Banque de France disait que c’était le moment d’y aller, que les taux baissent et qu’il y a des prix qui se stabilisent un peu, et sans euphorie d’achat : on peut donc acheter ‘bien’, au prix de marché. Il est possible de visiter beaucoup de biens avant d’acheter. »
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Biens d’exception : les prix ne baissent pas
Qu’en est-il des biens d’exception, comme on peut en avoir sur le littoral, face à la mer, par exemple ? « Cela se vend toujours assez bien, avec des prix qui ne baissent pas. Il y a une liste de demandeurs pour ce type de biens. D’autant plus que certaines zones comme Noirmoutier font un peu peur, par rapport à la montée des eaux. Aujourd’hui, les gens demandent systématiquement l’état des lieux quant aux risques environnementaux, les zones inondables, les risques de submersion… Nous avons des clients qui quittent Noirmoutier pour s’installer chez nous. De même que nous avons des clients qui quittent le sud, la Côte d’Azur, pour fuir les grandes chaleurs, même si cela moins été le cas cette année. »
Les biens situés plus à l’intérieur des terres séduisent une clientèle moins aisée : « Passé la Route bleue, les prix ne sont plus les mêmes, affirme Cédric Dadier. Cela permet d’avoir une maison avec un petit jardin. »
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« Les gens cherchent la sécurité »
L’offre locale est qualifiée d’importante, avec « des délais de vente beaucoup plus longs », note encore l’agent immobilier. « L’accès aux crédits est en train de se débloquer. Mais à Pornic notamment et sur la côte, la plupart du temps, on assiste à des achats comptants, lié à la situation des acquéreurs, néoretraités ou en passe de prendre leur retraite, avec déjà un patrimoine qu’ils revendent pour s’installer ici en résidence principale. »
Des Parisiens, mais aussi beaucoup de Nantais, des Angevins… « Les gens cherchent la tranquillité de la vie, et surtout de la sécurité. Nombre de personnes âgées venant de Nantes nous disent qu’ils ont assez de la ville. »
Grosse baisse de volume de ventes en Loire-Atlantique
La Chambre régionale des notaires rapporte une baisse de 17,3 % du volume des ventes immobilières en Loire-Atlantique au 30 juin 2024, par rapport à l’année précédente. Malgré cette diminution, le marché n’est pas à l’arrêt. Les notaires soulignent une offre abondante de biens à vendre, permettant aux acquéreurs de visiter plus sereinement et de négocier les prix. Cette situation a entraîné une baisse des prix médians de 8,2 % pour les appartements anciens et de 6,4 % pour les maisons anciennes. En revanche, les prix des terrains à bâtir ont augmenté de 4,6 %. Les propriétaires conservent désormais leurs biens plus longtemps, avec une durée moyenne de détention passant de 7-8 ans à 11 ans. Sur le littoral, le marché immobilier a également ralenti, avec une baisse des volumes et des prix, bien que moins marquée qu’à Nantes, où le nombre de transactions est revenu au niveau de 2016.
Peu d’appartements neufs pour les aînés
Mais il est parfois difficile pour les plus âgés d’accéder aux appartements à Pornic : « Il y a assez peu d’appartements neufs avec tout le confort, le parking et l’accessibilité en centre-ville. Beaucoup d’appartements ne sont pas adaptés à une clientèle un peu plus âgée. Et lorsqu’il y a de nouveaux programmes, ils sont souvent chers, jusqu’à 10 000 € le mètre carré par exemple, à Sainte-Marie-sur-Mer. »
Depuis l’été 2024, le marché semble « frémir un peu », une relance à prendre avec prudence : « Cela va aussi dépendre de ce que ce sera décidé au niveau de l’État, il y a encore de l’attentisme. »
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