Louer un logement au Mans coûte moins cher que dans de nombreuses autres grandes villes selon LocService, site spécialiste de la location entre particuliers, qui publie une étude ce mardi 22 octobre. Après une augmentation des loyers au début de l’année 2023, les prix se sont stabilisés dans la capitale sarthoise. Le loyer moyen est de 517 euros charges comprises, pour un logement de 39 m².
Toujours selon l’étude de LocService, les biens les plus demandés au Mans sont les studios et T1. Cela peut s’expliquer par le profil des personnes cherchant à se loger : 41 % sont des étudiants. Près d’un logement sur deux est d’ailleurs loué meublé. Les secteurs les plus prisés sont le centre-ville, la préfecture ainsi que les quartiers Washington, Chasse Royal et Université.
Une demande plus forte que l’offre
La location entre particuliers représente 60% des annonces au Mans, les agences immobilières gèrent 40%. Du côté des particuliers, il y a deux fois plus de demandeurs que d’offres de logement dans la capitale sarthoise, selon LocService, qui note que c’est encore peu comparé à une ville comme Rennes qui a près de 10 fois plus de demandeurs que d’offres. Mais les agences immobilières constatent, elles aussi, que le marché se tend depuis quelques années au Mans.
« Avant, en se promenant dans le centre-ville, on voyait de nombreux panneaux « à louer ». Maintenant, c’est beaucoup moins le cas. L’augmentation des taux de crédit immobilier a ralenti les achats dernièrement, donc les potentiels acheteurs sont restés dans leur location« , explique Xavier Chevalier, gérant du cabinet Jousse-Péan. Il pointe également du doigt les locations de courte durée, type Airbnb, qui se développent au Mans et retirent certains biens du marché. « Mais cela n’a rien à voir avec la situation à Paris ou sur la côte« , précise-t-il.
Un parc immobilier vieillissant
« On n’a pas construit suffisamment pendant des années au Mans, ce qui fait qu’on se retrouve 10-15 ans après avec une demande plus forte que l’offre« , ajoute Pedro Chami, directeur des agences Citya de la métropole du Mans, qui note que les exigences des locataires ont également évoluées. « Le parc immobilier devient vieillissant. Les biens rénovés et qualitatifs sont prisés, les autres beaucoup moins. Les locataires s’éloignent aussi des biens en DPE F ou G. Donc, 25% de notre stock à louer devient presque indésirable. Après, on n’est pas sur un niveau de tension comme à Tours ou Angers, cela n’a rien à voir« , détaille-t-il.
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