L’habitat participatif connaît un regain d’intérêt sur l’agglomération angevine. L’association Habitats participatifs de Maine-et-Loire recense dix projets dans le département… Dont une bonne partie à Angers et ses alentours. Certains ne sont, certes, qu’au stade de la réflexion. Mais pour d’autres, les travaux ont démarré… Voire les valises sont, parfois, déjà posées.
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C’est quoi, au juste, ce concept ?
« Il s’agit de vivre ensemble… Mais chacun chez soi », résume Florence Cadeau, bénévole au sein d’HEP 49. En clair, chaque foyer possède sa maison, mais bénéficie en plus d’espaces communs, imaginés et décidés collectivement avec des voisins. Atelier de bricolage, abri vélos, potager, salle commune… le champ des possibles est vaste.
Y a-t-il toujours des espaces communs ?
Oui, c’est un dénominateur commun. L’intérêt, c’est de mutualiser les espaces dont on se sert rarement. Et de créer par la même occasion, l’opportunité de passer un peu de temps ensemble ! « Les logements s’ajustent aux capacités financières et aux compositions des foyers, cela va généralement du T2 au T5. Comme les foyers définissent des espaces mutualisés, cela réduit aussi la surface privative », explique Anne-Laure Chiron, responsable communication et commercialisation chez le promoteur Iceo.
Cerise sur le gâteau, certains projets d’habitat participatif garantissent des prix accessibles à l’achat grâce au bail réel solidaire et encadrent les prix de revente pour éviter la spéculation immobilière. Aux Ponts-de-Cé, par exemple, le tarif est « seulement » de 2 800 € au m².
Quels sont les projets à Angers ?
Au Lac-de-Maine, 17 foyers se sont regroupés depuis 30 ans. Un peu plus à l’Est, dans les Hauts-de-Saint-Aubin, l’écoquartier les Prés rassemble 23 foyers depuis 2013. Plus petit et très récent, le projet les Voisins d’Yvette concerne neuf ménages. Ils ont emménagé dans leurs nouveaux logements il y a seulement quelques semaines. En 2026, le quartier accueillera à nouveau un habitat participatif : les Bretonnières.
Quid des villes voisines ?
Elles ne sont pas en reste. À Verrières-en-Anjou, sur l’ancienne commune de Pellouailles-les-Vignes, la municipalité a réservé pendant de nombreuses années un foncier pour de l’habitat participatif, avant l’emménagement en 2019 du collectif EcoLoDo composé de sept foyers.
À Beaucouzé, les travaux ont été officiellement lancés fin avril aux Échats. En 2026, 16 foyers rejoindront leur nouvelle habitation… Et six restent disponibles pour de futurs occupants. À Sainte-Gemmes-sur-Loire, sept volontaires se sont lancés dans l’aventure et espèrent convaincre trois autres foyers de les rejoindre, pour un emménagement prévu également en 2026.
Dernier grand secteur en cours d’urbanisation aux Ponts-de-Cé, celui des Hauts-de-Loire comptera à terme jusqu’à 700 logements. Un îlot concerne l’habitat participatif. La première réunion d’information publique s’est tenue le 29 mai, pour une livraison prévue en 2028.
Encore aux prémices de leur réflexion, des habitants de Chalonnes-sur-Loire, Brissac-Quincé et Rochefort-sur-Loire se réunissent pour trouver un terrain, et imaginer leur futur habitat participatif.
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