Combien faut-il débourser pour maison face à la mer en Ille-et-Vilaine, pour ceux qui en rêvent malgré l’érosion du littoral liée au changement climatique ? Des chiffres actualisés obtenus auprès des notaires bretons par Le Télégramme permettent de s’en faire une idée et de repérer les zones où la tendance change.
Saint-Briac surpasse Dinard et Saint-Malo
L’attractivité et la valeur immobilières de Dinard et Saint-Malo sont largement connues. Une autre commune affiche pourtant le prix médian le plus élevé pour une maison ancienne à proximité du bord de mer : Saint-Briac-sur-Mer. La notion de prix médian correspond au « milieu » de la série de prix constatée par les notaires : on compte autant de ventes à un prix dépassant ce montant que de ventes moins chères. À Saint-Briac, ce prix médian atteignait 562 000 euros en mars 2024 : la moitié des transactions enregistrées sur douze mois atteignait ou dépassait ce montant à la fin du premier trimestre de l’année. Il s’agit du quatrième montant le plus élevé de la Bretagne historique.
Où les maisons coûtent le plus cher sur le littoral d’Ille-et-Vilaine ?
Les prix médians de 525 000 euros à Dinard et de 460 400 euros à Saint-Malo, ville de taille plus importante, arrivent devant la petite cité de Saint-Lunaire et son prix médian de 447 000 euros. À Cancale, le montant passe sous les 400 000 euros. Sans surprise, seules les communes plus éloignées du littoral, Pleurtuit et Saint-Méloir-des-Ondes, affichent des prix de vente un peu plus bas, autour de 300 000 euros de montant médian.
Baisse des prix générale hors de Saint-Malo
En comparant les montants de 2024 à ceux de 2023, les chiffres des notaires bretons témoignent d’une baisse globale des prix de vente de maisons sur le littoral d’Ille-et-Vilaine. Seule ville à voir ses prix augmenter : Saint-Malo, qui enregistre une hausse de presque 4 %. Il reste toutefois difficile de mettre sur le même plan cette cité comptant une large partie urbanisée avec les territoires de villégiature que symbolisent Dinard ou Cancale. Dans ces autres communes, l’heure est à une légère baisse des prix enregistrés, autour de 3 %. Ailleurs, les prix sont stables ou baissent d’un peu plus de 1 %
D’où vient ce bilan immobilier ?
Notaire & Breton, la chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Rennes, qui couvre la Bretagne administrative et la Loire-Atlantique, a transmis au Télégramme un bilan des prix dans les communes du littoral en fin de premier trimestre 2024. Ces prix médians sont calculés sur les ventes au cours des douze mois écoulés et comparées, pour l’évolution, à ce montant un an plus tôt. Un minimum de vingt ventes est pris en compte, ce qui explique qu’aucun montant et/ou aucune évolution ne soit communiqué(e) pour certaines communes littorales. Les montants sont à considérer avec un certain recul, une transaction au montant très élevé pouvant jouer fortement dans le cas de petits volumes de ventes.
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