Le Département de la Haute-Loire est propriétaire, au Puy, de l’ancien couvent de la Visitation, un bel ensemble immobilier d’une surface de 7.200 m², accessible depuis la rue du même nom, également depuis la rue Gouteyron et la place Saint-Maurice. Cet ensemble architectural remarquable, composé de plusieurs bâtiments conventuels et dépendances, d’une chapelle, de grands jardins en terrasse, le tout ceint de hauts murs, à l’intérieur de l’enceinte urbaine médiévale, dont il intègre un tronçon de mur sera mis en vente. Ainsi en a décidé l’assemblée départementale, réunie lundi en session plénière.
Beaucoup trop de travaux à engager
Désaffecté et entièrement vide depuis 2015, l’ancien couvent est le témoin de trois siècles d’implantation de congrégations féminines dans la ville du Puy. Le site est partiellement inscrit au titre des Monuments historiques (depuis mars 2005) : sa chapelle dans le style néoclassique en totalité. Mais aussi : le bâtiment contenant le chœur des religieuses et le vestibule d’accès, les jardins en terrasses avec leur mur de clôture, le bassin, le lavoir et un oratoire. L’intégralité de l’ancien couvent de la Visitation est au cœur du secteur sauvegardé de la cité mariale. Des camps du Roi de l’oiseau sont dressés chaque année dans le grand jardin. Le public goûte à la majesté des lieux, pas seulement à l’hypocras.
Le Département de la Haute-Loire en avait fait l’acquisition auprès de l’Association diocésaine du Puy-en-Velay en 2017, pour un montant de 850.000 €.
Tous les rêves étaient alors permis jusqu’à ce qu’en 2020, la collectivité fasse réaliser un diagnostic patrimonial et sanitaire des bâtiments. « De nombreux désordres étaient constatés », comme il est dit dans la délibération présentée lundi aux élus, et notamment dans les espaces ayant une forte valeur patrimoniale (chapelle, chœur des sœurs, sacristie). Le Département n’avait guère d’autre choix que d’engager un programme de travaux jugés « urgents », sur la période 2022-2023, et pour un montant de plus d’un million d’euros HT, financés à hauteur de 200.000 euros par l’État (France Relance). « Il était urgent d’intervenir au niveau de la toiture », confirme Jean-François Exbrayat, adjoint au maire du Puy et conseiller départemental.
Il fut un temps imaginé de transformer l’ancien couvent en complexe hôtelier, mais depuis, ce projet est resté dans les tiroirs. Les finances de la collectivité ne lui laissent plus beaucoup de marge de manœuvre. Or, constate Nicole Chassaing rapportant le dossier :
« Au regard de l’état sanitaire et structurel des bâtiments, ceux-ci vont continuer à se dégrader. Si des travaux ne sont pas réalisés, les désordres continueront de se propager, rendant leur conservation de plus en plus difficile. »
Au début, le Département nouveau propriétaire, voyait grand. Il explique clairement désormais « ne pas avoir l’utilité de tels locaux pour son propre usage ». En revanche, il dresse le constat : « La proximité directe de la cathédrale et du départ de Saint-Jacques-de-Compostelle peut en faire un lieu attractif pour l’implantation d’une activité qui permettrait de redonner vie à ce site emblématique ponot et l’ouvrir aux habitants et aux touristes. »
Adim Lyon réalisations, filiale du groupe Vinci, a exprimé son intérêt pour le site, en vue, elle aussi d’y implanter une activité d’hôtellerie et de restauration. Un projet estimé entre 18 et 20 millions d’euros. Après une phase d’études techniques, plusieurs échanges ont eu lieu avec les acteurs et partenaires concernés : Département, État (Drac), Ville et Agglo du Puy, institut des sœurs de Saint-Joseph, évêché… Tout le monde aurait été séduit par l’offre hôtelière proposée et diversifiée : hôtel 4 étoiles et auberge (en lien avec les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, restaurant gastronomique et réfectoire), de la petite restauration, un espace évènementiel, des logements pour le personnel, un grand parc arboré et potager.
Estimé à 610.000 euros
Un premier prix de vente a été fixé autour de 500.000 euros. Une demande d’estimation (c’est une obligation) a été faite auprès de la direction immobilière de l’État. Le département ne serait pas tenu par les règles de publicité et de mise en concurrence, étant donné qu’il ne va pas imposer de charges ou de conditions pour l’acquéreur. L’estimation des Domaines a été établie à 610.000 euros avec une marge de négociation à 15 %. La présidente, Marie-Agnès Petit, est satisfaite.
En décembre 2017, le Département présentait fièrement son projet de « La Visitation-Pavillon touristique et de services » offrant comme le nom l’évoquait, des services complémentaires en ville haute aux habitants comme aux touristes. Huit ans plus tard, le partenariat public privé avancé à l’époque pour « optimiser le financement de l’opération et la rendre faisable » a fait long feu. Marie-Agnès Petit ne veut retenir aujourd’hui que « le très beau projet pour la haute ville du Puy ». Un avis visiblement partagé par les conseillers départementaux. Le principe de la vente n’a fait l’objet d’aucun débat au sein de l’assemblée départementale.
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